“Écrasée” par le Piétonnier, la gérante du restaurant et salle de fête Jour de Fête lance un appel à l’aide
Ce n’est pas le premier, un commerce du Boulevard Anspach est au bord de la faillite. Dans une lettre ouverte, sa créatrice dénonce la mauvaise gestion du chantier du Piétonnier. Après avoir interpellé les politiques, elle fait appel à sa clientèle.
En 2012, Virginie Monu décide de lancer un concept qui rencontre alors un franc succès : un restaurant mêlé à une salle de fête. “Le succès est très vite au rendez-vous. J’engage un deuxième employé à temps plein pour pouvoir assurer les services. Animée par le souci de travailler dans le respect de la législation, je suis contrainte de me verser un salaire moindre…qu’un revenu d’intégration sociale ! En attendant, je travaille jusqu’à 100 heures par semaine. Je gagne moins de trois euros de l’heure”, écrit-elle.
Seulement voilà, comme de nombreux commerces, “Jour de Fête” doit faire face au lockdown qui suit les attentats de Paris et au chantier du Piétonnier. “Nouveau coup du sort, depuis juin 2015, le boulevard Anspach est interdit à la circulation. On nous avait promis deux ans de travaux. On a eu trois ans de rien. Le boulevard dépérit. Le coup de massue m’est asséné fin avril 2018, lorsque les travaux du piétonnier commencent enfin. Il m’est interdit d’exploiter ma terrasse et ce…à la veille de l’été ! Depuis quatre mois, je perds 70% de mon chiffre d’affaires, et aujourd’hui, «Jour de Fête » est menacé de faillite.”
Face à des difficultés financières, Virginie Monu décide d’interpeller les politiques pour leur demander des facilités pendant la période des travaux. Comprenez, un gel des dettes envers l’État, la suspension des amendes de 15% pour tout retard de paiement, la possibilité de contracter un prêt social pour maintenir l’entreprise à flot, à rembourser une fois les travaux terminés. “Au-delà de mon expérience personnelle, c’est de la précarité des petits indépendants dont il est question”, continue-t-elle.
Elle termine par un appel à l’aide : “puisque l’État ne prend pas ses responsabilités, je me tourne vers ma fidèle clientèle pour me soutenir en venant déguster des antipasti au son du marteau piqueur !”
L’entièreté de son message :
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