Bruxelles : ils construisent une cabane sur le boulevard de l’Empereur pour survivre dans la rue
Iuliana et Nicolae, un couple de SDF venus de Roumanie, vivent depuis plusieurs semaines dans une cabine en bois qu’ils ont construit de leurs propres mains sur le boulevard de l’Empereur, à Bruxelles, en face du siège du Parti socialiste. Ils refusent l’aide du Samusocial mais espèrent trouver du travail au plus vite.
Des palettes de bois pour réaliser la structure majeure, des bâches pour recouvrir, une petite cuisine et un lit de fortune : l’abri construit par Iuliana et Nicolae semble bien précaire. Pourtant, ce couple venu de Roumanie ne vit pas depuis bien longtemps dans cet abri, comme le révèlent nos confrères de La Capitale. Arrivés voici quatre ans en Belgique, ces deux SDF ont vécu durant deux ans sous une tente, sur cette même parcelle du boulevard de l’Empereur à Bruxelles. L’été dernier, ils ont réussi à récupérer du matériel de récupération dans les poubelles pour leur permettre de construire cette maisonnette en bois de quelques m², dans une haie d’un terrain vague.
Les deux personnes espéraient une vie meilleure en Belgique mais aujourd’hui, Nicolae ne parvient pas à trouver du travail, et cherchent encore et toujours. En attendant, le couple mendie dans les rues de Bruxelles pour trouver de quoi manger.
Samusocial : “Nous les suivons”
Le Samusocial confirme avoir connaissance de la situation du couple : “Nos équipes suivent régulièrement ces personnes. Nous leur avons proposés à plusieurs reprises d’être hébergées dans un de nos centres d’hébergement d’urgence. Mais elles se sentent mieux installées et plus libres dans leur abri de fortune. Nous ne pouvons pas les contraindre à suivre nos équipes”, explique Christophe Thielens, porte-parole du Samusocial.
Le couple est également inscrit au CPAS de la Ville de Bruxelles, mais aucun logement n’a pu leur être trouvé : “Nous devons agir dans un cadre légal et une adresse de référence ne peut pas être accordée à des personnes en situation de séjour illégal”, confirme Fabrice Voogt, porte-parole du CPAS.
■ Reportage de Nicolas Franchomme.