Centenaire de la guerre 1914-1918 : comment le conflit a marqué le quotidien des Bruxellois ?

Il y a 100 ans, la 1GM prenait fin. Comment ces quatre ans de conflit ont-elles été vécues à Bruxelles, et notamment au niveau locale?

Le 20 août 1914, les troupes allemandes entrent à Bruxelles. C’est le début d’une occupation qui durera quatre ans. “C’est un bouleversement sans précédent. Il n’y a pas eu de combat, les massacres de civiles ont donc été évités. L’occupation marquera profondément le quotidien des Bruxellois, à travers les difficulté du ravitaillement, les mesures prises par l’occupant, le travail obligatoire à partir de 1916 ou encore les arrestations, à commencer par celle du bourgmestre de Bruxelles lui même“, explique l’historienne Chantal Kesteloot.

La conférence des bourgmestres de Bruxelles est une structure qui va jouer un rôle important : le gouvernement est en exil et les autorités communales sont en première ligne. Ce sont elles qui assurent la continuité, à travers elles qu’on peut comprendre la réalité des rapports occupants-occupés qui sont très durs. ”

Le Conseil national de secours et d’alimentation sera un rouage essentiel : “c’est un gouvernement de l’ombre, articulé sur les communes, chargé de la distribution de l’aide.”, explique encore Chantal Kesteloot. Et on n’aide pas de la même manière les pauvres et les bourgeois :”il y a une fragmentation sociale dans l’aide.”

Plusieurs expositions se penchent sur le quotidien du conflit a niveau communal. C’est le cas à Uccle et Boitsfort, en particulier, où l’étude des archives locales a permis de mieux comprendre le quotidien des habitants.

Chantal KESTELOOT, historienne, Patrick AMEEUW, président du Cercle d’histoire d’Uccle et Nathalie TRIF, responsable de l’Espace Mémoire Watermael-Boitsfort sont les invités de M, le mag de la rédaction
M, le mag de la rédaction, du mardi au vendredi à 18h20