Le personnel du CPAS d’Anderlecht en grève pour dénoncer la surcharge de travail

À l’appel des trois syndicats en front commun, environ 80 assistants sociaux et employés administratifs se sont rassemblés lundi entre 10h00 et 12h00 devant l’entrée du CPAS d’Anderlecht, située avenue Raymond Vander Bruggen, pour réclamer de meilleures conditions de travail. Ils dénoncent plus particulièrement une charge de travail excessive et une fluctuation élevée du personnel. 

Des personnes ont témoigné des difficultés causées par la surcharge de travail. De 60 à 70% du personnel des services concernés étaient mobilisés, mais ceux qui étaient en télétravail n’ont pas tous fait le déplacement, selon la CSC Services publics, qui estime le mouvement bien suivi.

Cela fait des années qu’ils exigent de meilleures conditions de travail, mais il n’y a pas grand-chose qui bouge”, observe Matthias Baert, délégué permanent CSC pour la commune et le CPAS. “Les assistants sociaux à Anderlecht doivent en général gérer 200 à 250 dossiers chacun, alors qu’en Wallonie, en Flandre ou dans d’autres communes bruxelloises, cela tourne dans les 130-140 dossiers. Comme la charge de travail est énorme, cela met en péril la qualité du service rendu aux citoyens.

À voir aussi notre reportage : Le CPAS de la commune de Schaerbeek en grève ce mardi

Ensuite, le délégué permanent de la CSC estime que beaucoup d’assistants sociaux ne restent en qu’un an ou deux et puis s’en vont, car ils trouveront un emploi avec moins de travail et un salaire tout aussi intéressant, parfois même plus. “À Anderlecht, il n’y a pas le système de prime qu’il y a à Bruxelles-Ville et les barèmes dans les CPAS bruxellois sont plus bas que ceux en Wallonie et en Flandre. C’est parce que le CPAS d’Anderlecht n’est pas un employeur très attractif, qu’il y a une grande fluctuation du personnel.

Il ajoute que le CPAS a vu augmenter le volume des demandes depuis un an avec la crise sanitaire.

Le président du CPAS réagit

De son côté, le président du CPAS Mustapha Akouz (PS) dit comprendre le rat le bol exprimé par le personnel. “On constate, dans certains secteurs, le doublement des dossiers chez les assistants sociaux. Parfois, cela dépasse les 200 dossiers. Nous sommes donc en train de réfléchir à une meilleure répartission. On a d’ailleurs déjà augementé le nombre d’assitants sociaux, avec des renforts considérables. L’an passé, on a déjà renforcé notre équipe, avec cinq personnes suppélmentaires, pareil pour cette année“. explique-t-il.

Au niveau des salaires considérés comme trop bas par le personnel, “le CPAS d’anderlecht est lié à la fixation barémique qui correspond à l’échelle régionnale de notre volonté. C’est Monsieur Clairfayt, minsitre bruxellois en charge de l’Emploi, du budget et des Pouvoirs locauxqui, gère ce dossier et j’espère qu’il y aura une avancée en la matière parce que c’est justifié quand on comparre les salaire à Bruxelles, bien plus bas, et ceux de la Flandre et de la Wallonie. C’est vraiment concurentiel“.

La semaine prochaine nous aurrons une réunion avec les syndicats pour préparé un plan d’action commun dans l’optique d’améliorer le confort des travailleurs“, conclut-il.

Ma. Ar. avec Belga – Photo : Google Street View