Yannick Ferrera au RWDM: “Tout est encore possible”

Nommé entraîneur samedi en remplacement du Français Bruno Irles, Yannick Ferrera arrive au stade Machtens avec la mission d’assurer le maintien de Molenbeek en D1A via les playdowns.

Un défi qui ne semble pas effrayer le technicien de 43 ans, qui a signé un contrat jusqu’en fin de saison, avec option “sous conditions”.  “Je ne serais pas ici si je n’y croyais pas”, a déclaré Yannick Ferrera lundi lors de sa présentation au stade Machtens. “On n’est qu’à un point des barrages. Tout est encore possible. Il faudra juste montrer un autre visage, il faut que tout le monde aille dans la même direction”.  “C’est comme une Coupe du monde”, ajoute l’ancien entraîneur de Charleroi et du Standard.

Reportage de J. Moskovics, N. Scheenaerts et S. Mira

Coupe du monde

“En Coupe du monde, on a sept matchs pour aller en finale, ici on en a six ou huit pour se sauver. On va tout faire pour qu’il y ait trois clubs bruxellois en D1A la saison prochaine. Ces quelques semaines peuvent changer nos vies”.  Le RWDM est avec 23 points l’équipe la moins bien classée des playdowsns, derrière Courtrai (24), Eupen (24) et Charleroi (29), à qui les Bruxellois rendront visite le 6 avril. Seul le premier de ce mini-championnat restera en Jupiler Pro League. Le 2e jouera un barrage face au vainqueur du tour final de Challenger Pro League et les deux derniers descendront en D1B.

Yannick Ferrera fera connaissance avec ses joueurs mardi. Il a aussi l’intention de rencontrer “à court terme” les supporters du club. Il amène avec lui Pierre-Baptiste Baherlé, qu’il a connu comme joueur à Saint-Trond et qu’il a déjà eu comme adjoint en Arabie saoudite. Le reste du staff a été maintenu dans ses fonctions.  Le Bruxellois est le quatrième entraîneur à prendre place sur le banc molenbeekois cette saison, après Vincent Euvrard, Claudio Caçapa et Bruno Irles.

“Revenir dans ma ville”

“J’ai eu différents contacts ces derniers temps, mais rien qui ne me parlait réellement”, avance Ferrera. “Ici, il y a un truc qui me parle. Revenir dans ma ville et réaliser quelque chose que tout le monde pense impossible, ça me botte”, dit le Bruxellois, dont la dernière expérience de T1 remonte à l’été 2023, lorsqu’il a passé deux mois et demi à Al-Riyadh en Arabie saoudite. Un pays critiqué en matières de droits humains. “Ce n’est pas le pays que l’on dépeint. J’y ai passé quatre ans. C’est un pays où il fait bon vivre”.

Assistant de Francky Dury, puis de Michel Preud’homme, Ferrera a fait ses classes en tant que T1 à Charleroi, où il est devenu à 31 ans le plus jeune entraîneur de la D1 en 2012-2013. Il a ensuite entraîné Saint-Trond (2013-2015), le Standard (2015-2016), Malines (2016-207) et Beveren (2018) avant de s’exporter chez les Saoudiens d’Al-Fateh (2019-2022), puis à Chypre avec l’Omonia Nicosie (2022-2023). “Je suis très heureux de revenir en Belgique après cinq ans et demi”, déclare Ferrera. “Le championnat belge est un excellent championnat qui prépare les joueurs au top européen. Je pense avoir évolué comme coach, je suis plus dans l’action qu’auparavant, moins dans la réaction”. À son palmarès d’entraîneur, Yannick Ferrera compte un titre en D1B avec Saint-Trond en 2015 et une Coupe de Belgique conquise avec le Standard en 2016.

Stage prévu

“C’était important pour nous de le faire dans ce timing parce qu’on a encore deux semaines de préparation, avec un petit stage qu’on va organiser”, explique Gauthier Ganaye, le CEO du RWDM. “On a une nouvelle compétition qui va s’ouvrir, qui va durer soit six soit huit matchs et à l’issue de laquelle on a bien l’intention de se maintenir en D1A. Ce maintien peut passer par un but à la dernière minute du dernier match et il faut que tout le monde se mette dans cet état d’esprit que ça peut prendre du temps”.

Avec Yannick Ferrera, le RWDM a jeté son dévolu sur un entraîneur qui connaît la Jupiler Pro League. “C’était important pour nous d’avoir un coach familier du championnat belge, qui est assez particulier. Il nous fallait un meneur d’hommes pour une mission commando”, avance Gauthier Ganaye. “On est dans une industrie où les résultats ont une importance considérable”, indique le CEO du RWDM. “Ce n’est pas un jugement de valeur sur ce qui a été fait. Il s’agit plutôt de reconnaître la situation dans laquelle on est. Une nouvelle compétition va démarrer. On va jouer chaque match contre des adversaires directs. Ce sont des matchs où la gestion des émotions va être très importante et on pensait que c’était la bonne fenêtre de tir. Il fallait une nouvelle méthode pour un nouveau championnat.”

Belga – Photo : Belga

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25 mars 2024 - 14h33
Modifié le 26 mars 2024 - 06h20