La culture du carillon célébrée pour les dix ans de sa reconnaissance par l’Unesco
Deux carillons mobiles installés sur la Grand-Place vendredi ont permis aux passants de faire plus ample connaissance avec cet instrument principalement cantonné aux tours et aux églises.
A l’occasion du dixième anniversaire de la reconnaissance de la culture du carillon en Belgique, une séance académique a également eu lieu à l’hôtel de ville de Bruxelles.
“Depuis 500 ans, les carillons enjolivent le paysage sonore des villes de la région allant du sud des Pays-Bas au nord de la France, mais le coeur de l’instrument se trouve réellement dans nos contrées, où l’on dénombre 92 carillons de concert, joués par environ 80 musiciens dont une vingtaine en Wallonie”, rappelle Serge Joris, vice-président du Belgian Carillon Heritage Committee.
“Cette culture s’inscrit dans le coeur de tout citoyen qui se promène dans une ville et entend un carillon. Ça touche au plus profond de nous-mêmes parce que c’est réellement emblématique de nos contrées”, poursuit M. Joris.
Le métier de carillonneur attire toujours autant les jeunes, mais aussi de plus en plus de femmes, assure-t-il. “La reconnaissance par l’Unesco a suscité beaucoup d’intérêt”, embraye le musicien montois Patrice Poliart après avoir été chaleureusement remercié par un groupe d’Ukrainiens pour avoir interprété leur hymne national. “La transmission est essentielle. Il faut donc faire en sorte de permettre aux jeunes qui sortent des académies de pouvoir rapidement ‘monter’ au carillon, sous peine de les voir perdre leur enthousiasme.”





