Zakia Khattabi : “L’inaction climatique est criminelle”
Ce matin, un rapport d’évaluation, de suivi et de pilotage sur la transition climatique était présenté au gouvernement. La ministre du climat au gouvernement fédéral, Zakia Khattabi était invitée dans +d’Actu.
La ministre du climat insiste sur le fait que la Belgique prend depuis des années des engagements en terme d’environnement au niveau national ou européen. Cependant, les moyens n’étaient pas mis en place pour permettre la mise en avant les meilleures trajectoires. “On a toujours eu une politique au doigt mouillé“. Maintenant, les moyens en Belgique sont en place pour mesurer sans attendre le rapport européen. “Une des recommandations du GIEC portait sur la gouvernance, où elle expliquait, que se donner des objectifs, avec un monitoring à moyen et à long terme permettait de voir si on était sur la bonne trajectoire.“
Grâce à ce monitoring, la Belgique a maintenant quelques réponses. “On sait que les réponses au réchauffement climatique, si l’énergie et la mobilité sont des leviers puissants, ils ne sont pas les seuls“.
Et c’est en se basant sur un tableau, présenté au conseil ce matin, que le suivi et le pilotage en matière d’environnement peut se faire. Ce tableau n’a pas pour but de pointer les mauvais ou les bons points dans notre société, mais plutôt pour guider et avancer vers plus de responsabilités climatiques.
L’urgence climatique
Après un été très chaud et surtout très sec, l’urgence climatique est désormais bien réelle. “Les étés à venir, on nous annonce que ça ira de pire en pire. Et je le vois, entre le début de mon mandat et aujourd’hui, entre ces deux dernières années, non seulement dans la violence et la virulence des phénomènes, mais aussi leurs fréquences dans le temps”. Et la ministre rappelle qu’on ne doit plus fermer les yeux. “Aujourd’hui l’inaction climatique est criminelle“.
À l’automne, une table ronde climatique sera organisée sur les mesures présentent dans le tableau ci-dessus. “Au cœur de la préoccupation, c’est la démocratisation du débat autour du climat et de la transition. J’ai la conviction que ce n’est que par le débat collectif, par la discussion, que les gens pourront soutenir des mesures“.
► Retrouvez l’intégralité de l’interview de Zakia Khattabi
■ Camille Paillaud / Une interview de Fabrice Grosfilley