Yvan Verougstraete : “Les Engagés ne négocieront jamais avec l’extrême droite”
Yvan Verougstraete, tête de liste aux élections européennes pour Les Engagés et vice-président du parti, était l’invité de 7h50 dans la matinale. Il répondait aux questions de Fabrice Grosfilley dans Bonjour Bruxelles ce vendredi.
D’abord interrogé sur la mobilité bruxelloise, il est revenu sur la déclaration du ministre bruxellois du Budget Sven Gatz (Open VLD) qui, sur notre antenne jeudi, a affirmé qu’il travaillait sur un partenariat public-privé pour financer le futur métro 3. “Toutes les pistes valent la peine d’être analysées. Mais moi je n’ai aucune confiance en les gens qui ont traité ce dossier jusqu’à présent. Je ne me prononcerai pas sur le métro de Bruxelles sans avoir moi-même pu mettre les mains dans le cambouis et comprendre quels étaient les chiffres. Dans le privé, quelqu’un qui ferait un dossier comme il a été géré au niveau du métro bruxellois serait directement viré ! Car un budget qui explose de cette manière, c’est inacceptable pour les deniers des Bruxellois. (…) Ce gouvernement a une responsabilité extrêmement lourde en termes de déficit et de gestion des deniers publics avec une dette multipliée par trois. C’est l’ensemble du gouvernement, je ne vise pas une personne en particulier. C’est une équipe qui a démontré qu’elle a été incapable de gérer l’argent des Bruxellois.”
Il dit souhaiter avoir une extension du métro comme c’est prévu avec la nouvelle ligne, mais il explique qu’il faut surtout que le projet “soit payable“. Si Les Engagés montent dans la majorité bruxelloise après les élections, le métro sera-t-il toujours garanti ? “On fera ce qui est intéressant pour les Bruxellois. Il faut l’analyser correctement. Et aujourd’hui, on n’a pas les données pour pouvoir le faire.”
“On ne négociera jamais avec l’extrême droite”
Yvan Verougstraete est également tête de liste pour les élections européennes. Face à la poussée de l’extrême droite en Europe selon plusieurs sondages, le candidat affirme que son parti ne négociera jamais avec elle : “On ne négociera jamais avec l’extrême droite, de quelque manière que ce soit. Il n’est pas question pour Les Engagés de négocier ni avec l’extrême droite, ni avec l’extrême gauche d’ailleurs.”
Cette semaine, Ursula von der Leyen – membre du “parti populaire européen” auquel Les Engagés adhèrent au Parlement européen – a ouvert la porte à des négociations avec Giorgia Meloni, cheffe du gouvernement italien. “Giorgia Meloni est d’extrême droite, je ne fais pas campagne pour le parti populaire européen. Au début de chaque mandature, les groupes sont recomposés. Il est tout à fait possible qu’après les élections, nous prenons la décision de quitter ce groupe ou de ne pas y siéger.”
Rédaction