Youssef Handichi (PTB) : “Nous avons deux conditions pour monter au gouverment bruxellois”
En deuxième place de la liste PTB au parlement bruxellois, Youssef Handichi a été réélu. Son parti passe de 2 à 12 sièges au parlement de la Région.
Alors que le Roi a reçu ce mercredi matin le président du Vlaams Belang Tom Van Grieken, Youssef Handichi (PTB) estime que “ce n’est pas acceptable. On ne peut pas recevoir un parti raciste et fasciste. Ce sont des moments tristes, l’extrême droite est ainsi banalisée“, regrette-t-il. Comment explique-t-il leur score important ? “Par leur campagne sur Facebook. Ils ont capté une colère des partis traditionnels.” N’est-ce pas le cas du PTB ? “Nous, nous avons une vision solidaire“, se défend le député bruxellois réélu.
Youssef Handichi a attiré plus de 13.000 voix lors du scrutin du 26 mai. C’est plus que sa tête de liste Françoise De Smet. Doit-il être chef de groupe à sa place ? “J’avais une personnalité en tant que député bruxellois depuis plus longtemps qu’elle. Je voudrais remercier le personnel de la Stib à soutenir le PTB“, glisse-t-il par ailleurs. Il se félicite que le vote PTB “n’est pas un vote communautaire mais c’est un vote des travailleurs.”
Deux conditions pour monter au gouvernement bruxellois
En passant de deux à six sièges, le PTB est-il prêt à monter dans un gouvernement bruxellois ? “On est prêt à monter dans un gouvernement bruxellois à deux conditions“, indique Youssef Handichi. “On veut relever le défi de la mobilité et du climat avec des transports publics gratuits. Le PS en avait parlé dans son programme en 2009, nous venons lui rappeler. Et puis, l’urgence de se loger. On pourrait se retrouver avec la grille contraignante des loyers. Nous avons mené campagne sur ces deux points, nous n’allons pas les lâcher“.
Comment le financer ? Youssef Handichi évoque la taxe millionnaire qui pourrait être décidée au Fédéral. Serait-il ainsi possible que le PTB arrive au gouvernement bruxellois sans qu’il ne soit au Fédéral ? “Le lien est important“, mais il évoque également un financement grâce aux fonds de la SLRB. Il plaide également pour “mettre fin au projet Neo” : “On veut terminer avec ça. Si le PS entend l’urgence des Bruxellois, s’ils veulent un projet progressiste, nous aurons des projets là-dessus.”
T.D.