#Yourcultureourfutur : un soutien aux acteurs du monde culturel
Une action symbolique a été réalisée, jeudi après-midi à Forest National, pour rappeler les revendications portées par la pétition du secteur culturel et événementiel, qui dépasse jeudi les 12.000 signataires. Ils dénoncent la “situation extrêmement dramatique que connaît aujourd’hui et que connaîtra dans le futur la ‘vie culturelle vivante’ belge” et sollicitent les responsables politiques en vue d’obtenir un soutien économique adapté à la multiplicité de leurs métiers.
“Nous sommes ceux et celles dont on ne parle pas”, spécifie le manifeste, évoquant 1.000 métiers “non subventionnés pour la plupart, sans code NACE (le système de classification des activités économiques; NDLR) précis ni commission paritaire déterminante”. Derrière les grands noms de la profession comme Typh Barrow, Kody, Vincent Taloche, Angèle, Roméo Elvis, Zazie, Joachim Lafosse ou Alice on the Roof figurent des profils très divers comme DJ, danseur, perchman, paysagiste, plasticien, styliste, ingénieur du son, concepteur d’exposition, chorégraphe, régisseur, photographe, architecte, humoriste, ripper, sculpteur, magicien, etc.
Dans le cadre de cette action, des milliers de petits papiers blancs portant les noms des multiples professions concernées ont été lancées dans le vide de la salle de Forest National. Ils ont également été lus et applaudis. Faisant état de leur peur de vivre un arrêt prolongé du secteur culturel, les signataires demandent une revalorisation du droit passerelle, l’annulation des cotisations sociales de 2020, la revalorisation des barèmes du chômage temporaire ou encore un gel des remboursements des crédits hypothécaires individuels.
Pour Pierre-Alain Breeveld, gérant de l’entreprise Step in live, “comme la crise est partie pour durer très longtemps, les mesures d’urgence qui ont été prises ne seront pas suffisantes. Les gens vont dans leurs économies pour compléter les mesures d’urgence, mais quand il n’y aura plus d’économies, ils ne sauront plus les compléter et ils iront dans la misère. Par ailleurs, il y a d’autres personnes qui sont complètement passées à travers les mailles du filet parce qu’elles n’ont droit à rien. Elles n’ont pas le chômage, pas le CPAS… Du jour au lendemain, elles se sont retrouvées avec zéro euro et cela fait plus de deux mois. Dans mon entreprise, sur les 150 intérimaires, 25 se sont retrouvées sans rien du jour au lendemain. Ils n’ont pas accès au statut d’artiste. Ils ne sont pas reconnus”.
►L’interview de Pierre-Alain Breeveld
Il est en conséquence primordial, selon lui, de réaliser une cartographie des métiers du secteur, car il estime que beaucoup sont méconnus et laissés pour compte.
Belga – Photo: #Yourcultureourfutur