Woluwe-Saint-Lambert : la justice ordonne la suspension du projet immobilier au Petit bois Vandervelde

Le tribunal de 1ère instance a estimé qu’il était nécessaire d’attendre la décision du Conseil d’État avant de poursuivre les travaux.

C’est un dossier qui date depuis plus de dix ans et pourtant, en deux jours, tout s’est accéléré. Le Fonds du Logement procède depuis ce mardi à l’abattage d’une centaine d’arbres du “Petit bois Vandervelde”, à Woluwe-Saint-Lambert, dans le cadre d’un projet immobilier sur cette passerelle : trois bâtiments de trois étages destinés à accueillir 25 appartements et un centre d’hébergement pour des personnes porteuses d’un handicap. Selon le Fond du Logement, ce projet fait suite à un accord passé avec la commune en 2011. Plusieurs riverains se sont rassemblés devant le parc ce mercredi matin pour s’opposer à cet abattage.

Le projet en images :

Mais, aujourd’hui, c’est un tout autre son de cloche qui provient de la commune de Woluwe-Saint-Lambert. Le Collège estime que le permis d’urbanisme pourrait être entaché d’illégalités. Il a donc introduit une demande de suspension d’extrême urgence devant le Conseil d’Etat. Une audience de plaidoiries a été fixée ce vendredi 21 mars. En parallèle, la commune a également déposé une requête unilatérale devant le Président du Tribunal de 1ère instance de Bruxelles en vue de faire arrêter les travaux en cours.

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Malgré ces recours, le Fonds du Logement a décidé de procéder à la 1ère phase de son projet, à savoir l’abattage des arbres, ce mardi. Il argue détenir un “permis d’urbanisme en bonne et due forme” et dénonce “un volte-face” de la commune à visée électoraliste pour un projet “qui date depuis 14 ans”.

Le Tribunal de Première instance, saisi par la commune, a finalement ordonné ce mercredi la suspension des travaux dans l’attente de l’audience de plaidoiries devant le Conseil d’Etat ce vendredi. Une astreinte de 2000 euros est prévue en cas de non respect de la décision.

V.d.T. – Photos : Fonds du Logement

■ Reportage de Simon Breem, Marjorie Fellinger et Stéphanie Mira