Watermael-Boitsfort : des logements temporaires comme solution alternative aux logements sociaux
La commune de Watermael-Boitsfort va accueillir des logements temporaires sur plusieurs de ses sites dans moins de deux mois. Ils commenceront par être utilisés par des Ukrainiens. À terme, ils pourront être une solution alternative aux logements sociaux.
En Région bruxelloise, près de 8.500 Ukrainiens ont reçu le statut de “protection temporaire”. À l’heure actuelle, ces personnes vivent chez des Bruxellois. Si Pierre Verbeeren, coordinateur Ukraine pour le Gouvernement bruxellois, estime que les citoyens étaient très solidaires, une autre solution doit être trouvée. Le marché locatif n’étant pas toujours accessible, la Région bruxelloise souhaite mettre des logements temporaires à la disposition des Ukrainiens.
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Du côté du Chant des Cailles, un terrain qui accueillera les logements, les riverains se sentent mis sur le fait accompli : “On a aucune amertume vis-à-vis de ces personnes qui ont fui les bombes“, explique Magdalena Swinarska, membre active du Chant des Cailles, “on a de l’amertume vis-à-vis de la Région qui nous traite comme des enfants incapables de comprendre“. Les riverains ont notamment peur des conséquences écologiques si les terrains venaient à être bétonnés.
Pourtant, comme le souligne Pierre Verbeeren, “le désir de la Région bruxelloise était de travailler sur de toutes petites unités” afin d’éviter d’avoir un impact trop conséquent sur les différents sites. Au Chant des Cailles, 15 unités seront disponibles. À Tritomas, elles seront au nombre de 12.
Cette occupation, d’une durée de minimum six mois, sera un premier test pour mieux comprendre ces logements temporaires. Ensuite, ils seront utilisés comme solution flexible aux logements sociaux. “On doit rénover, pour des raisons énergétiques, les logements sociaux“, poursuit Pierre Verbeeren, “on doit pouvoir sortir les gens de là et leur proposer une alternative“.
■ Reportage de Marie-Noëlle Dinant, Nicolas Scheenaerts et Pierre Delmée