Visas iraniens : le PS ne peut pas accorder sa confiance à Hadja Lahbib pour le moment
Trop de questions doivent encore recevoir des réponses avant qu’il soit possible de se prononcer sur la confiance en la ministre des Affaires étrangères, Hadja Lahbib, estime le groupe PS de la Chambre.
“Nous considérons que la question de la confiance est prématurée. On ne peut pas la voter en l’état“, a expliqué le député Malik Ben Achour à l’issue d’une réunion du groupe socialiste.
Les socialistes ne visent pas le sort du Premier ministre, Alexander De Croo, qui s’est également expliqué mercredi, mais celui de Mme Lahbib.
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“La situation s’aggrave”
Si l’absence de réponse semble irrémédiable sur certains éléments, sur d’autres, les réponses apportées sont insatisfaisantes alors que des éléments apparaissent encore, notamment la présence de deux agents iraniens venus faire des repérages sécuritaires à Bruxelles deux jours avant l’Urban Summit ou des réserves émises par l’Office des étrangers sur l’octroi de visas à la délégation iranienne emmenée par le maire de Téhéran.
“Loin de se conclure, la problématique se complexifie encore plus. La situation s’aggrave. Dans ce contexte, il est totalement prématuré de poser la question de confiance. Après cette première séquence en commission mercredi, une nouvelle séquence devra s’ouvrir, avec de nouvelles questions“, a souligné M. Ben Achour.
Des réserves de l’Office des étrangers
Selon une information du journal Le Soir, l’Office des étrangers aurait émis des réserves par rapport à la venue du maire de Téhéran à Bruxelles. Le quotidien cite comme source un échange de mails du 8 juin dernier, entre le ministère des Affaires étrangères à Bruxelles et l’ambassade de Belgique à Téhéran. Hadja Lahbib risque de devoir s’expliquer sur cette nouvelle information cet après-midi à la Chambre ou dans les prochains jours.
Selon le journal L’Echo, deux agents de la délégation iranienne se sont rendus à Bruxelles avant le reste du groupe pour établir des contacts. Cela intervient dans un contexte tendu entre la Belgique et l’Iran suite à la libération d’Assadolah Assadi, un diplomate iranien condamné en Belgique pour terrorisme, en échange de l’otage belge Olivier Vandecasteele. Les agents iraniens seraient arrivés en Belgique avant que l’Ocam, l’Organe de coordination pour l’analyse de la menace, n’ait pu donner son avis sur la délégation. La ministre Lahbib a remis une série de documents au Parlement pour consultation. Elle devra probablement répondre à de nouvelles questions lors d’une séance à la Chambre ou lors d’une prochaine réunion de la commission des relations extérieures.
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avec Belga