Ville de Bruxelles : l’opposition s’inquiète du plan budgétaire 2022
Le conseil communal de la Ville de Bruxelles a adopté lundi soir, à majorité contre opposition, le projet de budget 2022 de l’entité centrale de la Région-capitale.
L’opposition (MR, PTB, Les Engagés-CD&V et N-VA) s’est inquiétée du déficit de près de 4,8 millions d’euros sur un total de quelque 912 millions d’euros à l’ordinaire, et de la présentation tardive du projet de la majorité.
“On attaque les Bruxellois et Bruxelloises sur leur pouvoir d’achat“
Pour freiner au maximum l’impact du déficit, plusieurs recettes en provenance des taxes communales sont en augmentation. Pour le chef du groupe libéral David Weytsman (MR), c’est le “royaume des horreurs. On attaque les Bruxellois et Bruxelloises sur leur pouvoir d’achat“.
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Selon lui, on observe plus de 38% d’augmentation pour les taxes communales en 4 ans (de 61 à 84 millions d’euros), et une hausse constante de la paupérisation de la population. En corollaire, on assiste à une nouvelle hausse du budget accordé au CPAS, sans stratégie pour endiguer le phénomène, ni celui de l’exode de la classe moyenne. Le plafonnement de la dotation à la zone de police en-deçà de l’inflation a également été déploré.
Un budget 2022 flou
Didier Wauters (Les Engagés), a dit avoir trouvé, dans un ensemble budgétaire selon lui assez flou, un tout un petit motif de satisfaction: la mise sur pied d’un service de livraison de la Ville pour les clients des magasins situés dans des zones en travaux ou difficiles d’accès, comme dans les Marolles ou au Sablon qu’il avait appelée de ses vœux.
Le PTB contre la hausse des recettes des horodateurs…
Par la voix de Mathilde El Bakri , le PTB n’a pas vu d’un mauvais œil la hausse de la taxe sur les bureaux qui touchera les grosses sociétés tout en protégeant les petits indépendants. Idem en ce qui concerne l’annonce de la gratuité des fournitures scolaires dans les écoles primaires de la Ville. Elle s’est montrée plus critique sur la hausse des recettes des horodateurs et la frilosité taxatoire de la Ville à l’égard des sociétés privées de parking.
… qui est liée à l’extension du réseau
Dans la majorité, le bourgmestre Philippe Close (PS) et plusieurs échevins ont insisté sur le bouclier fiscal mis en place autour des impôts fondamentaux (additionnels IPP et au précompte immobilier), ainsi que sur le fait que la hausse des recettes de stationnement était notamment liée à l’extension du réseau d’horodateurs notamment vers des quartiers où le public était demandeur (Neder-Over-Heembeek).
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L’impact de l’augmentation de la taxe sur l’occupation de voirie pour les chantiers des particuliers a nettement divisé le collège et l’opposition qui sont restés sur leurs positions. Le bourgmestre Philippe Close (PS) a insisté sur le fait que 96% des recettes de cette taxe provenaient de gros chantiers immobiliers et d’entreprises peu regardantes à la durée de leur occupation de l’espace public.
Belga – Photo : Thierry Roge