Ville de Bruxelles : le MR inquiet d’une hausse des charges d’emprunts, le PS juge la situation “sous contrôle”
La nette divergence d’analyse de la situation financière de la Ville de Bruxelles est une nouvelle fois apparue en ce début de semaine entre le MR (opposition) et le PS (majorité) au détour de l’envoi d’un courrier de la tutelle régionale concernant notamment l’évolution des charges d’emprunts.
Ce courrier exprime une inquiétude du service régional des Pouvoirs locaux quant aux projections de dépenses liées aux remboursements des capitaux et charges financières d’emprunts pour les années 2024 (68 millions d’euros), 25 (83,7 millions) et 26 (95,8 millions) et d’un risque de “déséquilibre considérable du service ordinaire”. Pour le chef de file libéral David Weytsman, la charge de la dette a augmenté de 80% en moins d’une décennie, ce qui constitue “un dérapage” “Si on continue sur cette voie, les Bruxellois vont être écrasés par une hausse d’impôts historique… C’est l’échec absolu de la majorité actuelle“, a-t-il dit. Il a plaidé une nouvelle fois pour un assainissement des finances sans augmenter les impôts, notamment en fusionnant les services de la commune et du CPAS; en rationalisant investissements, subsides et dépenses de fonctionnement; et en vendant des actifs de la commune dont une part du patrimoine immobilier, pour favoriser l’accès à la propriété pour les locataires publics actuels.
Le bourgmestre, Philippe Close (PS), ne partage pas ce point de vue. “Nous veillons à respecter un grand principe: maintenir le pourcentage de remboursement de la dette, charges comprises, sous les 10% du budget ordinaire. Nous ne travaillions pas en valeur absolue, d’autant que par le seul jeu de l’inflation, le budget lui-même augmente. Même avec les chiffres de 2026, ce grand principe reste respecté: les 95 millions de dépenses liées aux remboursements représentent moins de 10% du budget”, a-t-il expliqué à l’agence Belga.
Le bourgmestre a par ailleurs souligné un point d”‘attention à conserver: les crédits à court terme sont actuellement plus chers que ceux à long terme. Il importe donc de veiller à fixer l’emprunt à long terme, a-t-il dit.
Belga