Vervoort dépose ses propositions en terme de gouvernance, les partenaires prennent acte
Le ministre-président bruxellois, Rudi Vervoort (PS), a déposé jeudi par surprise sur la table de son gouvernement une note visant à améliorer la gouvernance dans la capitale, qui propose notamment un décumul intégral entre la fonction de député et un poste exécutif au niveau communal dès 2018, rapporte vendredi le journal ‘Le Soir’, citant des sources non identifiées.
Une réforme en trois points
Le PS, associé à Bruxelles à cinq partis, (Défi, cdH, sp.a, CD&V et Open Vld), propose ainsi une réforme en trois points. Le premier, c’est le décumul intégral entre la fonction de député et un poste exécutif au niveau communal dès 2018, précise le journal. M. Vervoort suggère aussi une diminution “drastique” du nombre d’échevins dans les 19 communes. Sur l’ensemble de la Région, on passerait de 139 (en 2012) à 78 en 2018, soit une baisse de 44%. A titre d’exemple, les deux communes les plus peuplées, Bruxelles-Ville et Schaerbeek, passeraient de neuf à six échevins. Les communes plus petites comme Saint-Josse ou Koekelberg auraient trois échevins au lieu de six à l’heure actuelle, ajoute ‘Le Soir’ qui a obtenu une copie de la note du ministre-président. Cette réforme serait enfin complétée par l’instauration d’une rémunération unique, revalorisée dans la plupart des cas, pour éviter que les mandataires aillent chercher des rémunérations complémentaires, publiques ou privées. Aujourd’hui, rappelle le quotidien, le traitement salarial des membres du collège communal dépend du nombre d’habitants. Dans la réforme proposée par M. Vervoort, ce critère tombe: tous les bourgmestres gagneraient le même salaire qu’un député (soit 119.978 euros brut par an). Les échevins, pour leur part, percevraient 80% de cette somme (95.982 euros brut par an). Ainsi, le bourgmestre de Ganshoren (23.323 habitants) gagnerait autant que celui de Bruxelles-Ville (165.048 habitants). Cette note a été présentée jeudi aux membres du gouvernement bruxellois, mais n’a pas été “prise en considération”. Les différents partenaires veulent prendre le temps de l’analyser. Sans compter qu’avec la crise politique, en principe, le gouvernement ne prend plus de grandes décisions, souligne ‘Le Soir’. (avec Belga)