Vers un nouveau calendrier dans l’enseignement supérieur ?
Après le fondamental et le secondaire, c’est au tour des universités et hautes écoles de changer de calendrier scolaire. Les sessions d’examens seront déplacées pour favoriser de vraies périodes de repos pour tous durant l’été et les fêtes de fin d’année.
Ce 14 février, l’ARES (la fédération des établissements d’enseignement supérieur) a mis une proposition de calendrier sur la table suite à la création d’un groupe de travail fin septembre. Une réforme des rythmes portée par la ministre de l’Enseignement supérieur Valérie Glatigny (MR).
Pas encore d’accord, mais voici les changements proposés
Une rentrée académique avancée au dernier lundi du mois d’août, contrairement à mi-septembre actuellement, un premier changement majeur pour tous les étudiants quelle que soit leur année ou leur institution.
Les étudiants pourront aussi passer les fêtes tranquillement, car la session d’examens de décembre se terminerait avant les vacances de Noël.
Après deux semaines de congé, le second quadrimestre débute début janvier, en même temps que l’enseignement obligatoire. Il s’étalera sur vingt semaines pour atteindre la mi-mai.
Le troisième quadrimestre s’étend ensuite jusqu’à la fin août et comptera treize semaines. Il sera réservé à l’aide à la réussite, au blocus et à la seconde session. Les examens de juin se termineraient donc fin mai. La seconde session n’aurait plus lieu à la fin de l’été, mais avant juillet. Autrement dit, les étudiants sauraient dès la mi-juillet s’ils ont réussi leurs examens ou non.
Les établissements seraient libres de décider s’ils suspendent leurs activités durant les vacances de Toussaint et de Carnaval.
“Les semaines de blocus étaient insuffisantes pour passer les examens dans de bonnes conditions. On se retrouvait dans des semaines d’examens condensées” explique Emila Hoxhaj, présidente de la FEF. Elle interroge tout de même la place que vont prendre les périodes de blocus. “On avance les examens pour permettre d’avoir de vraies vacances, mais comment faire pour que toutes les semaines de cours rentrent ainsi que les périodes d’évaluation ? On se demande à quel point ce n’est pas précipité de dire que les blocus et les examens vont être fixés par les établissements eux-mêmes. On nous justifie que si ces périodes-là ne rentrent pas, il faudra faire de l’évaluation continue, mais dans quelles conditions ?“, critique la présidente.
“L’enseignement supérieur est sous-financé actuellement, on se retrouve avec des auditoires en psycho en 1ère année avec 3000 étudiants. Des questions de rythmes essentielles pour la vie des étudiants n’ont pas encore été traitées avant de pouvoir structurer l’interne et la globalité du calendrier.”
À quand les premiers changements ?
La ministre Valérie Glatigny avait assuré que les changements se feraient de manière progressive. S’il est approuvé, le calendrier académique n’entrera donc pas en vigueur avant l’année scolaire 2025-2026. La prochaine réunion de l’ARES aura lieu fin mars.
■ Interview d’Emila Hoxhaj, présidente de la FEF
A.C.