Omicron : vers de nouvelles règles de quarantaine et de dépistage
Les ministres de la Santé ont décidé ce mardi lors d’une CIM, Conférence interministérielle, Santé publique, de procéder à des assouplissements en matière de quarantaine et de dépistage, comme la suppression, à certaines conditions, de la quarantaine obligatoire pour les personnes vaccinées après un contact à haut risque avec une personne testée positive. Les tests PCR pour les contacts à haut risque asymptomatiques sont également abandonnés dès lundi prochain, que la personne soit vaccinée ou non.
Lundi, les différents ministres s’étaient déjà entretenus au sujet d’une actualisation des règles face à l’émergence du variant Omicron. La contagiosité de ce dernier menace d’encombrer excessivement les laboratoires et centres d’appel, et de faire grimper l’absentéisme. D’autres pays européens parmi lesquels la France ont déjà introduit des règles assouplies de quarantaine pour les personnes vaccinées ayant été en contact avec une personne positive au coronavirus.
Actuellement, un contact à haut risque entièrement vacciné et ne présentant pas de symptôme de la maladie doit rester en quarantaine jusqu’à l’obtention du résultat négatif d’un test PCR réalisé aux alentours du 5e jour après le contact problématique. Il a cependant la possibilité de sortir de quarantaine à partir du 4e jour s’il réalise quotidiennement un autotest négatif.
A partir du lundi 10 janvier, de nouvelles règles entreront en application, pour peu que les propositions des ministres de la Santé soient validées lors du prochain Comité de concertation, jeudi :
►Les tests PCR pour les personnes asymptomatiques après un contact à haut risque sont abandonnés dès lundi prochain, que la personne soit vaccinée ou non.
►La quarantaine obligatoire après un contact à haut risque est supprimée pour les personnes asymptomatiques doublement vaccinées au cours des 5 derniers mois, ayant reçu une troisième dose de vaccin, ou obtenu un certificat de rétablissement dans les 5 derniers mois.
►Pour ces personnes, le test de dépistage PCR après un contact à haut risque n’est plus obligatoire.
►Les jeunes de 12 à 17 ans, sont considérés comme entièrement vaccinés même sans dose booster, peu importe la date de leur vaccination.
►Pour les contacts à haut risque asymptomatiques qui n’entrent pas dans ces catégories, qu’ils soient “partiellement” vaccinés, vaccinés depuis plus de 5 mois, sans booster; ou non-vaccinés, la quarantaine est maintenue : elle est de 7 jours pour les premiers, et de 10 jours pour les seconds. Après quelques jours (respectivement 4 et 7), les sorties sont autorisées à condition de réaliser un autotest quotidien négatif. Dans tous les cas, il reste essentiel dans les 10 jours suivant le contact de respecter scrupuleusement les gestes barrière et d’éviter les contacts avec les personnes vulnérables, car tout risque de contamination n’est pas écarté, insistent les ministres compétents.
►Pour les personnes malades ou ayant été testées positives (par PCR ou test antigénique), qui doivent se placer en isolement : l’isolement passe de 10 à 7 jours pour les asymptomatiques et ceux qui ne présentent que de légères plaintes. Il faut par contre être exempt de fièvre depuis au moins 3 jours, et avoir vu son état s’améliorer, pour sortir d’isolement, et là aussi la prudence reste de mise. Jusqu’au jour 10, “toutes les activités pour lesquelles il est impossible de porter un masque (telles que manger avec d’autres personnes) ne sont pas autorisées“, précisent les ministres de la Santé.
►L’isolement reste plus long pour les personnes positives qui résident dans une maison de repos ou d’autres collectivités accueillant des personnes vulnérables: 10 jours (au lieu de 14 actuellement).
Le patronat avait plaidé pour ce changement. Ce qui a été décidé mardi va “dans la bonne direction pour éviter une implosion complète du système de santé et de l’économie, sans toutefois éroder la lutte contre le variant Omicron“, a réagi Pieter Timmermans, le CEO de la Fédération des Entreprises de Belgique (FEB). Les employeurs sont “soulagés“, ajoute l’administrateur délégué du Voka Hans Maertens. “On craignait un arrêt dans de nombreux secteurs si les anciennes règles étaient maintenues dans les prochaines semaines“, affirme-t-il. Agoria, la fédération des entreprises technologiques, indique elle aussi qu’il y avait une “augmentation massive des absences sur le lieu de travail et un risque élevé de paralysie de notre économie”
Avec Belga
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