Vaccination : une nouvelle plateforme en ligne pour prendre rendez-vous
La Commission communautaire commune (Cocom) a décidé d’abandonner la plateforme fédérale Doclr pour la gestion de la vaccination. Les Bruxellois pourront utiliser un nouvel outil à la mi-avril.
La décision a été prise suite aux plaintes et difficultés pour prendre un rendez-vous via le système fédéral. L’utilisation de la plateforme Doclr est assez compliquée, d’autant plus à Bruxelles où les patients peuvent choisir eux-mêmes la date, l’heure et le centre pour se faire vacciner. Résultat : le call centre de la Cocom qui compte 220 agents est totalement débordé. Par ailleurs, seuls 30% des personnes qui ont reçu une convocation se sont réellement fait vacciner. Le but de la nouvelle plateforme est donc de simplifier la prise de rendez-vous. Les Bruxellois n’auront que leur nom et leur adresse à encoder. Le but est bien d’augmenter le nombre de personnes qui se font vacciner.
La société qui mettra en place le nouvel outil a l’expérience de ce genre de service qui s’apparente à l’achat de places de concert. Elle devrait pouvoir livrer la plateforme pour la mi-avril au plus tard. Doclr continuera à envoyer les invitations.
Création d’une liste d’attente
Depuis le début de cette semaine, il est aussi possible pour les personnes de plus de 72 ans de s’inscrire par téléphone même si elles n’ont pas reçu de convocation ou ne la trouvent plus. Les centres sont remplis, tous les vaccins sont injectés à la bonne tranche d’âge, à savoir les plus de 72 ans ou les personnes ayant des comorbidités.
Le nouveau système va aussi permettre de créer une liste d’attente. Les Bruxellois pourront être convoqués en urgence ou en fin de journée pour remplir les slots qui n’auraient pas été pris ou recevoir les doses en surplus. Pour le moment, cette liste d’attente est ouverte pour les plus de 72 ans et pour les personnes qui sont atteintes de comorbidités. Si elles se signalent auprès des centres ou de leur généraliste, on contourne le problème de la protection des données médicales et elles pourront se faire vacciner dès qu’une place sera disponible.
Il faudra donc voir si ce nouveau système est plus efficace. En tout cas, si on enregistre des ratés, cette fois Bruxelles ne pourra pas renvoyer la faute sur le fédéral.
■ Interview d’Inge Neven, responsable hygiène de la Cocom par Vanessa Lhuillier