Vacances de Pâques différentes : les associations parlent d’un “impact non-négligeable” sur les familles
Les vacances de Pâques en 2019, qui ne tomberont pas en même temps en Flandre qu’en Fédération Wallonie-Bruxelles, auront un impact “non négligeable” sur les familles, indiquent mardi les associations de parents. À Bruxelles et en périphérie, les enfants d’une même famille sont parfois inscrites dans des écoles issues des deux différents systèmes.
“Certains parents inscrivent leurs enfants dans une école flamande en primaire et dans une école francophone en secondaire, par exemple”, note Véronique Dethier, responsable de la région bruxelloise à la Fédération des associations de parents de l’enseignement officiel (Fapeo). “Si tous les enfants d’une famille ne sont pas dans la même école, cela peut entraîner des problèmes en termes d’organisation.” La Fapeo regrette l’absence de concertation entre la ministre flamande de l’Education, Hilde Crevits, et son homologue à la Fédération Wallonie Bruxelles, Marie-Martine Schyns.
“Rien n’est fait pour le bien-être des familles, une fois de plus”, réagit également Delphine Chabbert, secrétaire politique de la Ligue des familles. “Inscrire ses enfants dans une école de l’autre communauté est tout à fait normal et devrait d’ailleurs être encouragé.”
“Elles ont plus d’un an et demi pour se préparer”
Du côté de l’Union francophone des associations de parents de l’enseignement catholique (Ufapec), on tempère. “L’enseignement n’est pas organisé de la même manière dans les deux communautés, c’est un fait. On peut le regretter, mais on ne va pas mettre les deux ministres au banc des accusés pour autant”, selon Bernard Hubien, secrétaire général. “Les parents savent que les règles sont différentes. Si d’ici 2019, la Flandre et la FWB s’accordent, tant mieux. Si non, le petit nombre de familles pour qui cela posera un problème devront prendre des dispositions. Ce n’est pas facile, mais elles ont plus d’un an et demi pour se préparer.”
Au-delà de la polémique, les trois organismes plaident depuis plusieurs années pour un système de calendrier annuel dans lequel sept à huit semaines de cours seraient suivies par deux semaines de congé, avec un léger raccourcissement des vacances d’été. “Ce serait bien que la réflexion soit menée avec la communauté flamande”, selon la Fapeo. “Des petits problèmes naissent parfois de grandes solutions”, poursuit Delphine Chabbert. “C’est l’occasion de remettre tout à plat et de discuter avec les autorités flamandes afin de trouver un calendrier le plus proche possible dans l’intérêt de tout le monde.”
Belga – Photo : Belga/Benoît Doppagne