Une vingtaine de personnes rassemblées à Bruxelles en soutien à Mouhad Reghif, décision le 25 juin
Les personnes venues le soutenir dans cette procédure judiciaire dénoncent des poursuites abusives, alors que le militant n’a fait qu’exprimer “une opinion politique antiraciste”.
Une vingtaine de personnes se sont rassemblées devant le palais de justice de Bruxelles, place Poelaert, mercredi après-midi, alors que la chambre des mises en accusation doit se pencher sur une plainte déposée contre le militant de Bruxelles Panthères Mouhad Reghif pour calomnie et diffamation.
Mouhad Reghif avait réagi, à l’automne 2021 sur le réseau social X (anciennement Twitter), à une publication de Nadia Geerts, enseignante, essayiste et militante laïque. Celle-ci émettait une critique au sujet d’une décision judiciaire favorable au port du voile dans un établissement scolaire. “J’ai réagi en répondant que moi, ça me réjouissait parce que ça élargit les droits de plus de femmes et j’ai ajouté: ‘ça fout la chiasse aux islamophobes comme vous’. Elle ne m’a pas répondu, mais est apparu un compte qui a commencé à me traiter d’islamiste, de misogyne, etc. Et c’est là que j’ai répondu à ce compte: ‘j’emmerde tout ce qui est suprématie blanche’. Nadia Geerts m’a alors bloqué et j’ai été convoqué à la police en décembre suivant”, a expliqué à Belga Mouhad Reghif.
Une plainte a été déposée contre ce dernier pour calomnie et diffamation par Nadia Geerts, soutenue dans son action par son ancien employeur, Wallonie-Bruxelles Enseignement, et par le Centre d’action laïque. Les opinions potentiellement punissables ayant été diffusées via les réseaux sociaux, elles sont qualifiées de délit de presse et sont donc du ressort de la cour d’assises. La chambre des mises en accusation doit évaluer ce mercredi s’il y a suffisamment de charges pour la tenue d’un procès.
Décision le 25 juin dans le cadre de la plainte de Nadia Geerts contre Mouhad Reghif
La chambre des mises en accusation de Bruxelles a examiné mercredi après-midi la plainte pour calomnie et diffamation introduite par Nadia Geerts, enseignante, essayiste et militante laïque, contre Mouhad Reghif, militant de Bruxelles Panthères. Sa décision sera rendue le 25 juin.
La chambre des mises en accusation estimera s’il y a lieu ou non de tenir un procès.
Belga