Une plongée belge dans les premières fouilles archéologiques en Égypte
Qui n’a jamais rêvé d’assister aux fouilles archéologiques égyptiennes, au début du siècle dernier : celles qui ont vu la découverte de tant de joyaux, comme la tombe de Toutânkhamon par exemple. Le projet Sura lève un coin du voile.
Les Musées Royaux d’Art et d’Histoire, situés à Bruxelles, mènent ainsi à un vaste projet, avec le département d’égyptologie de la KU Leuven. Son nom : SURA, soit “photographie” en arabe. L’objectif : “rendre une collection de photographies tout à fait unique accessible au grand public et à la communauté scientifique : plus de 7.000 négatifs photographiques sur plaque de verre, une collection qui nous fait remonter le temps jusqu’aux origines de l’égyptologie en Belgique et à l’étranger“, nous relate Bart Schouppe, le porte-parole du musée.
► Le projet est déjà à découvrir, partiellement, sur son site Internet
Car, si cela peut paraître étonnant aujourd’hui, “dans les années 30, Bruxelles était considérée comme le centre mondial de l’égyptologie“, explique le porte-parole du musée, un lieu qui abrite encore une large collection égyptienne, réalisée surtout par l’égyptologue belge Jean Capart, ancien conservateur en chef des Musées Royaux d’Art et d’Histoire.
Quarante ans d’histoire de l’égyptologie
Ainsi, durant près de quarante années, Jean Capart et ses collaborateurs ont rassemblé ces vastes archives photographies : on y retrouve aussi bien des clichés des collections égyptiennes de différents musées, des monuments et paysages de l’époque… mais aussi certaines photographies de moments marquants de l’histoire : “Jean Capart a par exemple pris des photos lors de l’ouverture officielle du tombeau de Toutânkhamon en 1923, qu’il avait pu visiter aux côtés de la reine Elisabeth de Belgique à l’invitation d’Howard Carter“, explique Bart Schouppe.
Une mise en ligne progressive
Ces derniers mois, ces différentes archives ont été inventoriées, et numérisées. “Une étape à présent terminée. Au cours des deux prochaines années, les archives seront examinées plus avant, et mises en ligne. Le rapprochement entre les photographies et d’autres documents (au sein de nos archives ou celles d’autres institutions) apportera un nouvel éclairage sur les objets, paysages, monuments ou fouilles, ou permettra de compléter le tableau“, conclut le porte-parole des Musées d’Art et d’Histoire.
ArBr – Photos : Projet SURA