Une pétition demande l’instauration d’un congé spécifique en cas de fausse couche
Une pétition visant à demander un congé pour les mères et les pères en cas d’arrêt de grossesse avant 24 semaines est en ligne. Son autrice, Amélie Meulder était l’invitée du 12h30 ce jeudi.
Selon MaSanté.be, les fausses couches surviennent en moyenne dans 15% des grossesses lors du premier trimestre. Certaines femmes ont besoin de temps pour se remettre de cette douloureuse expérience. Mais aujourd’hui, il n’existe pour l’heure toujours aucun congé spécifique, ni pour la mère, ni pour le père, en cas de fausse couche.
“Actuellement, il n’existe en effet pas de congé spécifique dans le cas d’un arrêt de grossesse précoce, qu’il soit médical ou spontané, avant le terme légal à partir duquel les droits de la femmes sont ouverts au congé de maternité, à savoir 180 jours de gestation soit 24 semaines de grossesse”, explique Amélie Meulder, juriste.
Un vide juridique qui oblige les femmes à poser des congés maladie pour disposer d’un temps pour se remettre physiquement et/ou émotionnellement, et leurs partenaires à puiser dans leurs jours de congé.
“En cas, d’arrêt prématuré de la grossesse, dans le premier trimestre, la loi donne l’impression que les femmes doivent déjà répartir au travail le lendemain la fleur au fusil. Si elles ne le souhaitent ou ne le peuvent pas, elle doivent alors généralement demander un certificat médical. Un acte difficile quand on vient de traverser une telle épreuve. Si leur partenaire estime lui aussi avoir besoin de temps, il doit pour sa part demander des jours de congé.”
Amélie Meulder a donc lancé une pétition demandant l’instauration d’un congé spécifique en cas de fausse couche. “On insiste sur le fait que ce n’est pas un congé obligatoire. Chaque femme, chaque couple, vit cette situation de manière différente. Certains préfèrent repartir très vite de l’avant, d’autres ont au contraire besoin de plus de temps. Il faut donc que cela soit un droit et non une obligation.”
176 personnes ont pour le moment signé la pétition. Amélie Meulder dit avoir pris contact avec plusieurs députés, ainsi que la Ligue des Familles. “J’ai bon espoir que l’un ou l’autre de nos représentants se saisisse de la question.” Des initiatives similaires naissent en ce moment partout en Europe.