Une influenceuse bruxelloise condamnée à trois ans de prison pour escroquerie

Le tribunal correctionnel de Bruxelles a condamné jeudi une influenceuse à trois ans de prison ferme pour l’escroquerie de dizaines de personnes sur les réseaux sociaux. Elle est également suspectée de l’assassinat de son bébé de deux mois. Ce dossier sera pris en charge la semaine prochaine par la chambre des mises en accusation.

La prévenue, originaire de Vilvorde, travaillait dans un supermarché et réalisait de courtes vidéos sur Instagram pour faire la publicité de certains produits et promotions. Constatant que ses abonnés lui demandaient d’acheter des produits, elle a alors mis en place un système commercial.

Au début, elle livrait toujours les produits qu’elle avait promis, mais elle a rapidement commencé à accepter des dizaines de commandes sans ne plus rien livrer. Elle a également commandé plusieurs articles sur des sites d’occasion sans jamais les payer.

En outre, l’influenceuse n’a pas hésité à usurper le nom et l’adresse de sa sœur, ainsi qu’à utiliser des fiches de paie appartenant à cette dernière, pour louer un logement. Elle a notamment falsifié la signature de sa sœur pour ne pas payer de loyer.

La prévenue n’était pas présente lors de l’examen de l’affaire mais s’est présentée au tribunal pour entendre le jugement. Elle a annoncé qu’elle ferait appel de sa condamnation à trois ans de prison ferme.

Elle est également poursuivie pour l’assassinat de son bébé

Par ailleurs, la jeune femme est également poursuivie pour l’assassinat de son bébé de deux mois, survenu en 2019 dans un hôtel proche de la gare du Midi.

Dans la nuit du 18 au 19 février, la femme avait fait irruption à la réception demandant que l’on appelle les services de secours en raison d’un problème avec sa fille. À leur arrivée, les médecins avaient constaté que le nouveau-né ne respirait plus. Le bébé avait ensuite été emmené à l’hôpital où il était décédé quelques jours plus tard.

Le parquet avait alors ouvert une enquête et interrogé la mère de l’enfant. Selon la prévenue, sa fille de trois ans se serait allongée sur le bébé, provoquant sa suffocation. Toutefois, les experts médicaux ont détecté un traumatisme crânien chez la jeune victime.

La chambre des mises en accusation décidera mardi d’un éventuel renvoi du dossier devant la cour d’assises.

 

Belga