Audi Brussels : une assemblée générale houleuse sans nouvelles annonces
L’assemblée générale du personnel d’Audi Brussels, qui s’est tenue vendredi matin à Forest National, s’est déroulée dans une ambiance électrique, sans apporter de nouvelles informations sur l’avenir de l’usine bruxelloise.
Selon Pascal Debrulle, délégué FGTB, la direction a été huée du début à la fin de la réunion, ponctuée de sifflets et de cris. “Rien de neuf n’a été annoncé. La direction nous demande de rester calmes, évoque des projets à venir et la recherche de solutions, mais rien de concret n’est sur la table”, a-t-il déploré. Même son de cloche du côté du délégué CSC Maurizio Sabatino: “C’est bien beau de parler d’alternatives, encore faudrait-il les connaître ! Tout reste flou, nous sommes dégoûtés”, a-t-il fustigé, ajoutant que les travailleurs étaient “furieux et en colère” face au manque d’informations concrètes.
■ Reportage Bryan Mommart et Béatrice Broutout
La direction a évoqué la possibilité d’investisseurs externes, sans donner plus de détails. La reprise de la production, initialement prévue pour le 20 août, est reportée à une date indéterminée. Les travailleurs seront à nouveau payés la semaine prochaine sans travailler. Signe de la colère qui gronde chez les travailleurs, plusieurs pétards ont retenti avant l’ouverture des portes, puis à nouveau à l’issue de l’assemblée.
Une assemblée générale de tous les dangers chez Audi Bruxelles, où planent incertitude et frustration
L’ambiance électrique était palpable, nourrie par l’incertitude qui plane sur l’avenir de l’usine depuis l’annonce de restructuration début juillet.
Environ un millier de travailleurs d’Audi Brussels étaient présents vendredi matin devant la salle de concert Forest National pour une assemblée générale sous haute tension.
Quelques pétards ont éclaté peu avant 10h00. Des mesures de sécurité renforcées, incluant grilles et fouilles, ont été mises en place, suscitant l’indignation des employés. Les sous-traitants, interdits d’accès à la salle, ont exprimé leur frustration.
Kader, sous-traitant chez Audi depuis six ans, déplore le manque de communication depuis l’annonce de la restructuration en juillet. Ce vendredi encore, “on a l’impression d’être mis de côté”, a dénoncé le travailleur. “On n’est pas des employés, on est des terroristes”, a lâché un collègue, ironique et amer face au dispositif de sécurité mis en place.
Les journalistes se sont également vu refuser l’accès à la salle. Dans l’incertitude la plus totale, les syndicats restent prudents quant à la teneur des annonces qui seront faites lors de l’assemblée générale. “Il sera éventuellement question de la reprise de la production attendue la semaine prochaine”, a indiqué Ronny Liedts de la CSC, tout en s’interrogeant sur la pertinence de louer Forest National si aucune annonce majeure n’est à l’ordre du jour.
L’entreprise étant actuellement dans la phase 1 de la Loi Renault, aucune annonce de licenciement ne devrait être faite. Une rencontre entre les représentants syndicaux et le ministre bruxellois de l’Emploi, Bernard Clerfayt, est prévue en marge de l’assemblée générale.
Une assemblée du personnel sous haute tension chez Audi Brussels
Une assemblée du personnel d’Audi Brussels est organisée ce vendredi matin au sein de la salle de concerts Forest National, au cours de laquelle des annonces sont attendues, selon des sources syndicales.
Cette assemblée se déroule sous haute tension, alors que la direction d’Audi a annoncé le 9 juillet dernier son intention de restructurer l’usine bruxelloise, laissant planer la menace d’une fermeture et la suppression potentielle de 1.500 emplois dès octobre prochain, puis de plus de 1.100 autres en 2025. Depuis, la colère gronde, avec une grande manifestation d’ores et déjà prévue le 16 septembre.
Un conseil d’entreprise extraordinaire organisé jeudi n’a pas permis d’apaiser les esprits, les syndicats déplorant le “peu d’informations concrètes” apportées par la direction. La décision d’organiser l’assemblée du personnel à Forest National, et non sur le site d’Audi Brussels, semble également mal passer auprès des employés. Un délégué syndical estime ainsi que “ce choix n’est qu’un prétexte pour justifier des mesures de sécurité renforcées et des fouilles à l’entrée”. Les syndicats s’attendent d’ailleurs à ce que la participation du personnel soit faible.
La zone de police Bruxelles-Midi (Anderlecht, Forest, Saint-Gilles) prévoit par ailleurs “un dispositif afin de gérer les éventuels débordements et ce dans un esprit de désescalade”, a indiqué une porte-parole. En même temps que cette assemblée du personnel, une rencontre sera organisée à 09h30 entre les représentants nationaux des syndicats et le ministre bruxellois de l’Emploi, Bernard Clerfayt (DéFI).
► Revoir | Possible reprise de la production chez Audi Brussels la semaine prochaine
L’office bruxellois de l’emploi Actiris et Bruxelles Formation seront également présents à cette réunion.
Belga – Photo : illustration (autre rassemblement)