Un nid de frelons dans votre jardin? Les pompiers bruxellois n’interviendront plus gratuitement

Que faire si vous avez un nid de frelons dans votre jardin? Le reflexe premier est souvent d’appeler les pompiers. Mais désormais, sauf en cas de risque majeur il faudra faire appel à des professionnels.

Les pompiers bruxellois n’interviendront plus gratuitement pour détruire les nids de frelons asiatiques. Ils le feront uniquement si le nid présente un danger pour les proches riverains, a expliqué jeudi un porte-parole des hommes du feu. Pour les autres cas, ils demanderont une indemnité. Les citoyens sont d’ailleurs invités à solliciter des firmes privées spécialisées.

Les frelons asiatiques, une espèce invasive en Europe, sont des prédateurs pour beaucoup d’insectes comme les abeilles, et représentent une menace pour la biodiversité. Ils peuvent également générer des problèmes de santé et de sécurité, pour les personnes allergiques, par exemple. Depuis 2019 à Bruxelles, les pompiers sont donc sollicités pour éradiquer les nids.

Mais ces dernières années, le phénomène a pris de l’ampleur. “En 2023, nous avons reçu 776 appels pour des frelons asiatiques. Une charge de travail exponentielle”, situe Walter Derieuw, porte-parole. Face à la forte proportion de nids peu problématiques et à l’impact incertain des destructions sur la vitalité des populations, la Région bruxelloise opte aujourd’hui pour une gestion de risques réfléchie et non plus pour une approche systématique.

Concrètement, les pompiers bruxellois n’interviendront à titre gracieux qu’en cas d’urgence ou de danger. “Par exemple, s’il y a une menace directe pour des individus, notamment en cas d’attaque massive des insectes après qu’un nid a été dérangé, ou s’il y a une menace qui rend l’environnement direct inhabitable. Je pense à des nids se trouvant dans des endroits qu’on ne peut éviter comme des plaines de jeux, des crèches, des écoles ou dans des espaces de vie au cœur d’habitations”.

Les autres interventions seront payantes. Les pompiers conseillent d’ailleurs de recourir à des sociétés privées pour ce faire. La logique est similaire pour les nids de frelons européens et de guêpes.

Belga – Photo : BX1

■ Reportage de Maxime Dieu, Lisa Saint-Ghislain, David Magnette et Djop Medou Mvondo

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07 septembre 2024 - 19h22
Modifié le 07 septembre 2024 - 19h22