Un hacker pirate Brussels Airlines et s’envole gratuitement pour New York
Un homme de 25 ans a comparu lundi devant le tribunal correctionnel de Malines pour sabotage informatique. Le prévenu a piraté un système de billetterie en ligne de Brussels Airlines afin de se rendre rendre gratuitement à New York avec deux amis. La compagnie aérienne s’est portée partie civile et réclame environ 20.000 euros de dédommagements.
L’homme n’en était pas à son coup d’essai, il avait déjà piraté des systèmes informatiques de Lufthansa, Thalys, Mobistar et Proximus. En 2017, les tribunaux de Malines et de Bruxelles lui avaient accordé une suspension probatoire.
Les faits reprochés dans le dossier Brussels Airlines remontent à l’automne 2016. “L’homme a acheté plusieurs billets via une application spéciale uniquement destinée aux employés, les a annulés afin de récupérer son argent, mais a ensuite manipulé l’URL du ticket pour pouvoir l’utiliser”, a expliqué le procureur Karel Berteloot. “Par ailleurs, il a réussi à réserver trois billets en classe affaires pour un vol à destination de New York, soit près de 6.000 euros par billet. L’homme ferait mieux d’utiliser ses talents de manière légale, je demande une absorption de la peine dans les condamnations antérieures, avec conditions de probation.”
La défense a marqué son accord. “Depuis les derniers procès, aucun nouveau fait n’a été commis, ils remontent au passé”, a déclaré maître Sven Mertens. “Les conditions de probation ont toujours été remplies, l’homme a maintenant un travail intérimaire avec la possibilité d’obtenir un contrat à durée indéterminée.”
Brussels Airlines, qui s’est portée partie civile, réclame 20.000 euros de dédommagements. “Nous demandons le coût des trois billets pour New York, quelques taxes aéroportuaires pour les billets annulés et 1.000 euros de frais supplémentaires que nous avons payés pour sécuriser les systèmes”, a ajouté maître Michel Verhaegen.
L’avocat du prévenu a toutefois demandé le rejet de cette dernière somme car l’homme a partagé ses connaissances sur les faiblesses du système informatique.
Le jugement est attendu le 30 mars.