Un centre pour les toxicomanes à Bruxelles ? Philippe Close y est favorable
Le bourgmestre de la Ville de Bruxelles, Philippe Close, souhaite ouvrir un centre de crise pour l’accueil des personnes toxicomanes, a-t-il déclaré vendredi lors d’une interview avec Het Laatste Nieuws.
La situation est tendue à Bruxelles-Midi depuis plusieurs semaines, en raison notamment de la circulation de drogue et de la présence de toxicomanes aux alentours des gares, notamment la gare du Midi.
Philippe Close a néanmoins souligné à plusieurs reprises qu’en tant que bourgmestre de Bruxelles-Ville, il n’était pas responsable de la gare de Bruxelles-Midi. Il estime toutefois que la coopération entre tous les niveaux de pouvoir est nécessaire pour faire avancer les choses.
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Le renforcement de la présence policière dans les rues ne représente pas une mesure suffisante selon lui. “La police peut intervenir pour des raisons d’ordre public. Ils arrêtent les personnes sous influence et les mettent en cellule pendant six heures. Ensuite, elles sont libérées. Il arrive qu’elles soient traduites en justice, mais c’est rare“, explique le maïeur.
Philippe Close souhaite dès lors approcher le problème d’une autre manière, en redirigeant les toxicomanes vers un nouveau centre de crise, mis en place en collaboration avec le CHU Brugmann, où ils pourraient suivre une cure de désintoxication et consulter des psychiatres.
La Région bruxelloise a par ailleurs prévu d’installer une seconde salle de consommation à moindre risque d’ici 2027. Philippe Close souhaite, quant à lui, accélérer les choses. “Si cela prend autant de temps, je financerai moi-même l’ouverture d’une telle infrastructure d’ici l’année prochaine. L’urgence est trop grande.”
Belga
■ Reportage de Michel Geyer, Béatrice Broutout et Stéphanie Mira