Un an après son ouverture, la prison de Haren est loin du projet initial

Un an après son ouverture, rien n’a changé à la prison de Haren, la plus grande du pays avec une capacité d’accueil de près de 1200 détenus. C’est en tout cas le constat que font plusieurs chercheurs et associations du milieu carcéral. Selon eux, on est loin, très loin même, du “village pénitentiaire avec une approche humaine de la détention” présenté initialement, à l’arrivée des premiers détenus dans cette méga-prison. A l’époque, ce déménagement avait été critiqué : certains l’estimaient précipité, les travaux n’étaient pas terminés, et les agents, eux, se considéraient insuffisamment formés. Un an plus tard, la situation est loin de s’être améliorée. Manque de personnel, solitude des agents et des détenus, problèmes logistiques, ou encore dysfonctionnements, les manquements sont nombreux.

L’administration pénitentiaire reconnait de son côté des problèmes de recrutement : “La difficulté de recrutement en région Bruxelloise est notoire pour toute les fonction confondue de ce niveau, et pas uniquement pour les fonctions d’assistant de sécurité, et pour celles d’accompagnateurs de détention. Nous sommes actuellement en plein recrutement d’accompagnateurs de détention pour la prison de Haren. Au niveau du recrutement le SPF Justice est très actif et organise différentes différentes actions pour le dynamiser

■ Explications Thomas Dufrane et Yannick Vangansbeek et Pierre Delmée