Uber : la proposition d’ordonnance “transitoire” engendre la colère des taximen

À la veille de l’examen du projet d’ordonnance qui permettrait au chauffeur de reprendre leurs activités de manière transitoire, la colère des taximen ne retombe pas.

Quatre partis de la majorité soutiennent le projet. Mais pour les taximen, c’est un coup de poignard, contraire à la décision de justice. Le secteur n’est pourtant pas contre une solution temporaire pour les chauffeurs Uber pour autant qu’elle respecte la légalité et qu’elle mette fin à la concurrence déloyale.

Dans ce contexte tendu, le gouvernement bruxellois s’est réuni ce matin. “Le gouvernement continue ses travaux pour trouver une solution temporaire qui réponde à la situation des chauffeurs qui utilisaient l’application suspendue et qui réponde au mieux à l’ensemble des décisions de justice”, détaille Rudy Vervoort (PS), ministre-président de la Région bruxelloise, par voie de communiqué.

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Cet après-midi, une délégation représentant les taximen a été reçue au cabinet Vervoort, mais la confiance est solidement ébranlée. “Lorsque la justice décide et que le législateur détricote la décision, il n’y a plus de confiance. La méfiance s’installe”, explique Sam Bouchal, secrétaire général de la fédération bruxelloise du taxi.

Des perturbations à prévoir vendredi

Les chauffeurs de taxi se rassembleront vendredi à compter de 09h00 devant le parlement bruxellois, où doit être discuté le projet d’ordonnance “Sparadrap”. Contrairement au rassemblement de mardi matin à cet endroit, ils n’ont cette fois pas l’intention de garer leurs véhicules dans les rues avoisinantes. La circulation devrait donc être perturbée à cet endroit.

Il n’y a pas de blocage d’ampleur prévu comme celui organisé ce jeudi, mais des actions ponctuelles sont à attendre, selon des représentants du front commun.

Rédaction avec Belga – Photo : Belga

■ Reportage de Jean-Chrisophe Pesesse, Marie-Noëlle Dinant, Yannick Vangansbeek, Frédéric De Henau et Timothée Sempels.