Trop dangereux, les passages à niveau sont progressivement supprimés par Infrabel
Les accidents sur les passages à niveau sont encore nombreux. Infrabel souhaite donc proposer des passages alternatifs.
Il ne reste à Bruxelles que deux passages à niveau, mais ceux-ci restent dangereux. Si en 2022, on dénombre moins d’accidents, on compte plus de victimes : “On a déploré 32 accidents de passages à niveau qui ont fait 11 morts et deux blessés graves, dont un mort à Bruxelles”, a déclaré la porte-parole d’Infrabel, Jessica Nibelle. “Ce sont principalement les usagers faibles qui sont les premières victimes, les piétons notamment et les jeunes. On constate que de nombreux jeunes ont encore trop tendance à slalomer entre les barrières“, explique-t-elle.
Pour sécuriser les abords, Infrabel construit des passerelles pour les piétons et les cyclistes. À Ganshoren, la passerelle en construction fait 35 mètres de long. Les travaux ont débuté en septembre et devraient se terminer fin mars, pour un budget total de 2 millions d’euros. “On est en train de finir la rampe d’accès qui sera accessible pour les vélos et les piétons. On va aussi terminer le garde-corps, planter de la végétation et après, on pourra ouvrir la passerelle“, nous explique Koen Willems, ingénieur en génie civil.
L’objectif est qu’à terme, il n’en reste plus aucun : “Infrabel a supprimé quatre passages à niveau à Bruxelles depuis 2016, il en reste deux à supprimer. Celui de la rue Vanderveken et de la rue Nestor Martin. Un permis a été introduit et nous sommes actuellement en contact étroit avec les autorités communales et la région bruxelloise pour supprimer ces passages à niveau“, a indiqué Jessica Nibelle.
Pour les voitures, la piste d’un tunnel souterrain est à l’étude, mais cela prendra du temps. Infrabel espère supprimer les passages à niveau à Bruxelles d’ici 2030.
■ Reportage de Camille Tang Quinh, Frédéric de Henau et Hugo Moriamé