Tristan Roberti sur le report de la LEZ : “Avoir un recul sur la qualité de l’air, c’est très difficile à accepter pour les écologistes”

Tristan Roberti, tête de liste Ecolo pour les élections communales à Watermael-Boitsfort, était l’un des invités de Bonjour Bruxelles. Il répondait aux questions de Fabrice Grosfilley.

Il a d’abord réagi à la contre proposition de la ministre bruxelloise sortante de la Mobilité, Elke Van den Brandt, sur le report de la LEZ (elle a proposé ce jeudi matin de garder le calendrier prévu sur la zone de basse émission, mais de geler les amendes prévues pour l’année prochaine).

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Avec cette histoire de basse émission, il y a quelque chose qui ne va pas. Et sur le fond, et sur la forme. On sait que la qualité de l’air porte atteinte aux Bruxellois. 9000 décès prématurés en Belgique. On a des études qui montrent que la qualité de l’air est très mauvaise dans des écoles bruxelloises. Donc avoir un recul sur la qualité de l’air pour les écologistes, c’est très difficile à accepter. Sur la forme, c’est la première fois, dans l’histoire de notre région, que des partis francophones se mettent d’accord sans concertation avec les partis néerlandophones“, déplore Tristan Roberti.

Et de poursuivre : “Il faut se rappeler qu’à l’origine, la LEZ a été décidée sous le gouvernement Vervoort-Fremault : PS-Engagés. Aujourd’hui, il y a une demande d’assouplissement. J’entends qu’Elke Van den Brandt est prête à en discuter dans le cadre d’une solution négociée, et pas dans le cadre d’une solution imposée par certains partis.

Ces différences entre néerlandophones et francophones d’une future majorité inquiète Tristan Roberti : “En tant que candidat-bourgmestre, cela m’inquiète. Car on a besoin d’une Région qui fonctionne, puisqu’on sait que la Région et les communes sont les deux faces d’une même pièce.

Succéder à Olivier Deleuze, un sacré défi

Tristan Roberti est donc candidat-bourgmetre dans sa commune de Watermael-Boitsfort. Un sacré défi, puisque s’il est élu, il succédera à l’actuel bourgmestre Olivier Deleuze, qui a une belle carrière politique. “Je n’ai pas le vertige. Watermael-Boitsfort est le village de mon enfance. Je suis aussi devenu le plus jeune échevin de la Région en 2009, j’avais 25 ans. Cela fait déjà un long parcours, je connais la commune comme ma poche. Et j’ai la chance de bénéficier du soutien d’Olivier Deleuze, qui est d’ailleurs sur ma liste.

Concernant la future majorité dans sa commune, après les élections du 13 octobre, il affirme “ne pas avoir d’exclusive“. “Deux éléments seront importants : le premier, c’est un peu bateau, mais c’est le signal de l’électeur. Quel sera le résultat des élections ? Je veux un nombre de sièges suffisant pour éviter une situation à la schaerbeekoise. Il faut une majorité avec 17 ou 18 sièges sur 29. Et le deuxième : je ferai une majorité avec ceux qui veulent respecter ce qu’est Watermael-Boitsfort.

Rédaction