Travailleur social tué à Gand: ce ne sont pas eux qui décident, rappellent les CPAS de Bruxelles

Les travailleurs sociaux ne sont pas ceux qui prennent les décisions, souligne jeudi Sébastien Lepoivre, le président de la Fédération des CPAS bruxellois, après la mort d’un travailleur social à Gand, poignardé lors d’une visite à domicile.

Ce qu’on a tendance à oublier, c’est que ces travailleurs ne décident pas. Ils instruisent les dossiers, témoignent sous serment de situations objectivées, défendent les interventions adaptées au regard des réglementations et des situations personnelles. Mais ce ne sont pas eux qui tranchent. Ils ne sont pas responsables des éventuels refus, encore moins des changements de politiques sociales, trop souvent influencées par des circonstances budgétaires et des visions ‘court-termes’“, souligne le responsable.

La très grande majorité des entretiens, enquêtes sociales et visites à domicile se passent de manière adéquate et les personnes faisant appel aux services sociaux ne sont pas agressives, partage Sébastien Lepoivre. “Elles méritent notre respect, notre soutien et ne doivent en aucun cas être criminalisées ou davantage encore marginalisées.

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Le drame d’aujourd’hui à Gand met néanmoins une fois de plus en lumière une part non négligeable du travail de contrôle qui est imposé. L’exclusion sociale et les ravageuses conséquences qu’elle génère sur une partie toujours plus importante de la population a des impacts sociologiques nets. L’urgence est réelle“, alerte-t-il. À ses yeux, les souffrances psycho-sociales sont multiples et certains citoyens désemparés perdent alors pied.

Pour le président des CPAS bruxellois, on ne peut “ni se voiler la face, ni se rejeter continuellement la balle entre niveaux de pouvoirs. La situation est tendue. Les évolutions et les augmentations de flux au sein des CPAS sont très importants et les réformes à venir, on le sait, risquent une nouvelle fois de déstabiliser un secteur écorché, sous-staffé et qui fonctionne ‘à l’équilibriste’“.

La précarité est dévastatrice! Notre État doit en être conscient“, lance encore Sébastien Lepoivre. “Plutôt que de supprimer toute une série de projets de lutte contre les pauvretés, aux résultats positifs largement documentés et qui démontrent leur utilité, il est temps de miser sur un secteur essentiel et sur des travailleurs de première nécessité“, conclut-il.

Belga

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