Transférer des compétences de la FWB vers la COCOF ? “Pas souhaitable”, affirme Barbara Trachte

Habituellement interrogée sous sa casquette de Secrétaire d’Etat en charge de la transition numérique du gouvernement bruxellois, Barbara Trachte a répondu ce mardi matin aux questions de Fabrice Grosfilley sous sa casquette de Ministre-présidente de la COCOF.

Pour rappel, la Commission communautaire française (COCOF) assure, au sein de la Région bruxelloise, les compétences communautaires relevant de la Fédération Wallonie-Bruxelles au sud du pays. Il s’agit principalement de la culture, de l’enseignement, des soins de santé et de l’aide aux personnes.

La semaine dernière, un accord de principe entre les présidents de parti du MR, du PS et d’Ecolo était révélé. Cet accord vise à modifier le fonctionnement des institutions francophones, en transférant certaines compétences de la Fédération Wallonie-Bruxelles – comme la petite enfance et l’aide à la jeunesse – vers les régions.

Selon Barbara Trache (Ecolo), si la régionalisation est envisageable, le transfert de compétences vers la COCOF en revanche n’est pas une bonne idée. “C’est institutionnellement possible et cela s’est déjà fait dans le passé, mais cela n’est pas souhaitable pour deux raisons. D’abord parce que cela participe à la complexité des institutions bruxelloises et à la différenciation des politiques entre les francophones et les néerlandophones. Ensuite, parce que le budget de la COCOF est restreint et elle dispose de peu de leviers pour l’augmenter alors que les besoins, eux, augmentent.

Un tel transfert de compétences passerait donc par la Région bruxelloise, ce qui implique l’accord des partis flamands. “Il n’y a pas encore d’accord avec la Flandre, mais à ce stade, ce sont les partis francophones qui se préparent à d’éventuelles réformes institutionnelles futures“, précise Barbara Trachte.

Un peu plus tard dans la matinale Sven Gatz (Open-VLD) faisait part de son scepticisme au sujet de cette initiative francophone. “On ne peut pas accepter une décision unilatérale, il y a un problème d’argent derrière “, indiquait le ministre bruxellois du Budget . “Du côté de la communauté flamande ce n’est pas réaliste,  la proposition n’est pas  considérée comme sérieuse.  C’est un accord entre présidents de partis francophones, on en est là et pas plus.”

Une interview de Barbara Trachte (Ecolo) au micro de Fabrice Grosfilley dans Bonjour Bruxelles