Thierry Geerts (Beci) : “Des banques refusent aujourd’hui de prêter à Bruxelles”

Le patron des patrons bruxellois se dit très inquiet de la situation budgétaire bruxelloise. Il estime que l’effort bruxellois devra aller au delà de 10 à 15% d’économies.

Les patrons perdent patience“, a rappelé ce mercredi matin Thierry Geerts, patron des entreprises bruxelloises au micro de Bonjour Bruxelles, alors que la Région attend toujours un gouvernement, près de 10 mois après les élections. Il déplore qu’il “n’y a personne pour représenter Bruxelles“. Il prend l’exemple récent des fusillades à Clémenceau : “Personne n’apparait comme la personne forte qui allie tout le monde pour résoudre les problèmes (…) Nous voulons avoir un responsable de la Région“.

Le patron des patrons bruxellois plaide aujourd’hui pour réaliser “un budget base 0, en mettant tout à plat“. Il estime qu’il faut dépasser le lissage structurel : “Il y a certains services qui sont indispensables et qui fonctionnent très bien (…) il est par exemple inacceptable de ne pas pouvoir loger nos sans abris, ce qui crée aussi un problème de sécurité, à un certain moment il faut assumer”. Il estime par ailleurs qu’“on dépense énormément d’argent dans plein de services qui ne sont pas toujours percutants pour les citoyens ou les entreprises”. Il se refuse à donner d’exemple et estime qu”‘il faut considérer le citoyen et l’entreprise comme un client et pas comme quelque chose qu’il faut controler avec de nombreux documents. Il faut alléger beaucoup et simplifier beaucoup”

Il estime que 10% à 15% d’économies, comme annoncé, “ce n’est pas assez“. Il estime qu’il faut aller jusqu’à 30% mais reconnait “On ne sait pas faire 30% du jour au lendemain. On ne saura pas revenir à l’équilibre du jour au lendemain, il faut redonner confiance à ceux qui prêtent de l’argent”

Selon lui, l’enjeu est énorme : “Des banques disent déjà aujourd’hui qu’elles ne peuvent plus prêter à la Région bruxelloise“. Le risque est de s’adresser au Trésor national, “un scénario grec” selon Thierry Geerts.

Quid de l’option taxation ? Impossible selon lui : “Nous sommes déjà les plus taxant, nous ne pouvons pas taxer plus. Les entreprises se déplacent“. La Région perdrait dans ce cas de nouvelles recettes fiscales.

T.D.

 

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26 mars 2025 - 08h50
Modifié le 26 mars 2025 - 14h59