Survol de Bruxelles : Alain Maron accuse la Flandre d’avoir claqué la porte
Depuis mars dernier, le ministre fédéral de la Mobilité Georges Gilkinet (Ecolo) tient en toute discrétion des pourparlers entre les ministres fédéraux et régionaux compétents sur le survol lié à l’exploitation de l’aéroport de Bruxelles-National.
“La Flandre a claqué la porte alors que la négociation sur le survol de Bruxelles avait abouti“, tempête mercredi matin le ministre bruxellois de l’Environnement Alain Maron (Ecolo) dans les colonnes de La Libre et du Morgen. “Mais il n’y avait pas encore d’accord“, répond son homologue flamande Zuhal Demir (N-VA).
Pourparlers en toute discrétion…
Depuis mars dernier, le ministre fédéral de la Mobilité Georges Gilkinet (Ecolo) tient en toute discrétion des pourparlers entre les ministres fédéraux et régionaux compétents sur le survol lié à l’exploitation de l’aéroport de Bruxelles-National.
“Ces discussions en intercabinets ont abouti à une déclaration commune. C’est une solide base de travail pour avancer et du jamais-vu dans ce dossier“, indique Alain Maron mercredi. “Mais le 18 mai, le gouvernement flamand a décidé de claquer la porte, alors que la négociation avait abouti à un texte. Quand ce document est arrivé sur la table du gouvernement flamand, ils l’ont renvoyé en le maculant d’amendements inacceptables“.
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La N-VA avance une autre version
Le cabinet de la ministre flamande de l’Environnement Zuhal Demir (N-VA) avance un autre son de cloche. Selon celui-ci, la déclaration commune ne constitue pas un accord préliminaire négocié par toutes les parties, mais une proposition du ministre fédéral Georges Gilkinet à laquelle tous les gouvernements ont été autorisés à soumettre leurs objections par la suite.
À la question de savoir pourquoi la Flandre ne s’est pas présentée à la dernière concertation avant l’été, le porte-parole de Mme Demir, Andy Pieters, réagit avec surprise : “C’est vrai que nous n’étions pas d’accord avec certains passages fondamentaux, comme celui sur les normes bruxelloises de bruit. (…) Mais la concertation du 29 juin a été annulée par le gouvernement bruxellois lui-même. Si le ministre Maron veut vraiment résoudre le problème, il devrait appeler la ministre lui-même, plutôt que la presse.”
De son côté, le bourgmestre de Woluwe-Saint-Pierre Benoît Cerexhe (Les Engagés) a réagi à l’interview du ministre Alain Maron, qu’il ne manque pas de critiquer. “Le survol est LE dossier sur lequel j’aurais eu envie que les écologistes mettent l’environnement devant l’économique. Quand est-ce que les ministres écolos mettront l’urgence climatique et de santé sur la table du Gouvernement pour réduire les nuisances de Brussels Airport ? N’est-ce pas le moment opportun pour agir dans ce sens ?”
Et de poursuivre : “Il existe aujourd’hui des mesures qui font consensus parmi celles et ceux qui souffrent vraiment du survol : l’interdiction des vols de nuit (22h-7h), l’interdiction des vieux avions cargos qui dépassent les normes de bruit et limiter à 220.000 le nombre de mouvements annuel à Brussels Airport. Le job d’un ministre, c’est de porter ces mesures, pas de craindre ses collègues et d’attendre que la justice lui ordonne d’agir !”
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avec Belga