Statut d’artiste : la plateforme Culture en lutte rejette la réforme

Le mouvement Culture en lutte, qui réunit Setca, IRW-CGSP-Culture, CSC-Culture, METAL, F.(s) et ATPS, dénonce dans un communiqué une réforme inscrite dans une logique néolibérale, qui sera génératrice de régression sociale. 

Pour les membres du mouvement, le projet précarisera encore davantage les travailleuses et travailleurs du secteur.

Leur critiques visent en particulier la commission du travail des arts, appelée à voir le jour dans le cadre de la réforme. A leurs yeux elle manque de légitimité démocratique, au regard de ses compétences. Par exemple, le ou la travailleuse “devra prouver auprès de cette commission que son intervention “artistique” professionnelle est « nécessaire » dans la production d’une œuvre ; cette mesure nous met toutes et tous en danger et en particulier les métiers techniques et les fonctions dites de “soutien“.” En outre, la commission aura un pouvoir de contrôle et de sanction en cas de fraude, dénonce encore le mouvement Culture en lutte.

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Il voit encore dans le texte un “durcissement des conditions de renouvellement et du maintien de la non-dégressivité des allocations de chômage.”, conditions qu’ils jugent disproportionnées, par rapport aux réalités de certaines professions techniques ou artistiques et du marché de l’emploi dans ce secteur. Il s’oppose aussi à la généralisation de la règle du cachet aux contrats à la durée, et regrette que la règle de l’emploi convenable reste d’application pour les artistes si l’emploi proposé relève du secteur « culturel ».

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Rédaction 

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25 mai 2022 - 15h09
Modifié le 25 mai 2022 - 15h09