Station Europe : la pandémie fabrique-t-elle des pauvres ?
La pandémie fait des morts. Elle développe aussi la précarité. Combien de chômeurs, combien de personnes en difficulté et même sous le seuil de pauvreté à cause de la Covid-19 ? Il est trop tôt pour chiffrer, que ce soit au niveau de l’Europe ou d’une ville comme Bruxelles. Mais un signe ne trompe pas : au sein même de la capitale de l’Europe, les banques alimentaires sont mises sous pression et tirent le signal d’alarme.
Pour le Bruxellois Olivier de Schutter, nouveau rapporteur spécial de l’ONU sur l’extrême pauvreté, les filets sociaux mis en place présentent des failles béantes : trop de mesures de court terme, financées insuffisamment, et n’allant pas aux plus faibles pour différentes raisons.
Pour que le citoyen, déjà éprouvé, ne soit pas seul à payer la crise provoquée par la pandémie, le député européen Pierre Larrouturou a une idée. Cet économiste français veut « faire payer ceux qui ne paient jamais » : il réclame que les 27 adoptent une taxe sur les spéculations financières qui pourrait ramener 50 milliards d’euros par an au budget européen. Et pour faire pression, il a commencé une grève de la faim le 25 octobre dernier au sein même du Parlement européen à Bruxelles. Du jamais vu…
Olivier de Schutter soutient Pierre Larrouturou dans sa grève de la faim, et tous deux seront les invités exceptionnels de « Station Europe ».
■ Une émission présentée par Paul Germain depuis le Parlement européen à Bruxelles