St-Josse-ten-Noode : une nouvelle occupation de personnes sans-papiers
Une nouvelle occupation d’un bâtiment vide a été rendue publique dimanche à Saint-Josse-ten-Noode par un collectif réalisant des réquisitions dites solidaires depuis le début de la crise sanitaire. La porte-parole de la police de Bruxelles-Nord (Schaerbeek, Saint-Josse-ten-Noode et Schaerbeek) Audrey Dereymaeker a indiqué que des agents s’étaient rendus sur place, au 312 de la rue Royale.
Les policiers ont constaté qu’une cinquantaine de personnes, originaires pour beaucoup d’Afrique, étaient encadrées par un collectif. Ils ont pu voir que l’occupation était en place depuis plus de 24 heures, ce qui exclut toute intervention des forces de l’ordre. Le propriétaire sera avisé de l’occupation. Il peut introduire une action en justice de paix pour demander l’expulsion. Les occupants, qui ont choisi de se faire appeler “Les bénévoles sans-papiers de Bruxelles“, espèrent pouvoir signer avec le propriétaire une convention d’occupation précaire afin d’héberger des personnes en situation irrégulière sur le territoire ou simplement sans domicile dans l’attente de la réaffectation de ce bâtiment vide.
L’immeuble est un ancien hôtel. D’après les renseignements pris par les occupants, il serait vide depuis plus d’un an et le lieu ne ferait pas encore l’objet d’une demande de permis d’urbanisme. Le groupe a d’initiative contacté les autorités communales. “Nous sommes à Bruxelles depuis des années”, a défendu un des porte-paroles du collectif dans un communiqué. “Notre réalité, c’est d’être sans-papiers, réprimés par la police, obligés de vivre à la rue ou entassés dans des logements non adaptés, trop chers, ou des abris saturés.
Les pouvoirs publics nous refusent des solutions indispensables, en commençant par la régularisation, ce qui nous empêche de travailler légalement”, a-t-il dénoncé. Il s’agit de la quatrième “réquisition solidaire” actuellement en activité en région bruxelloise.
Belga, Images : Marjorie Fellinger