SNCB, médicaments… : voici tout ce qui change dès ce 1er février
Le 1er février est synonyme de nouvelles lois, de nouvelles règles ou de nouveaux tarifs en vigueur aux quatre coins de la Belgique. En ce début de mois, nous faisons le point sur les différents changements qui vont affecter votre portefeuille et/ou votre vie de tous les jours.
La SNCB augmente certains tarifs
La SNCB augmente certains de ses tarifs dès ce jeudi, conformément aux dispositions contenues dans le contrat de gestion 2008. La compagnie ferroviaire évoque une “adaptation à l’index” calculée notamment sur base de l’indice santé qui s’est élevé en 2017 à 2,02%. Dans les faits, certaines formules tarifaires augmenteront davantage que l’index tandis que les tarifs de certains billets spécifiques n’augmenteront pas.
Les abonnements scolaires et les abonnements domicile-travail verront leur prix progresser de 2,49% tandis que les autres produits augmenteront en moyenne de 1,49%. Le tarif de certains billets reste inchangé: le Go Pass 10, le Rail Pass et la carte vélo d’un jour.
Le TEC et De Lijn augmentent ses tarifs, pas la STIB
Les sociétés régionales de transports TEC (Wallonie) et De Lijn (Flandre) augmentent leurs tarifs dès ce jeudi.
En Wallonie (et sur les lignes menant jusqu’à Bruxelles), le TEC privilégiera désormais les recharges sur cartes MOBIB/MOBIB basic aux achats dans les véhicules. Les billets vendus à bord des véhicules et les tickets uniques seront désormais soumis à une majoration de respectivement 0,50 euro et 0,30 euro par rapport au même titre de transport chargé sur une carte MOBIB/MOBIB basic. La carte MOBIB basic sera délivrée gratuitement jusqu’au 28 février afin d’inciter les voyageurs à se munir d’une carte rechargeable. En ce qui concerne les tarifs des voyages, le parcours “NEXT” (trajet court sur 1 ou 2 zones contigües) passera de 1,90 euro à 2,00 euros. Les abonnements Next, Horizon (tout le réseau sans les lignes express) et Horizon+ (tout le réseau, lignes express y compris) augmenteront de 0,40 euro à 7 euros en fonction des formules choisies. Un abonnement semestriel Next, Horizon et Horizon+ sera par ailleurs créé pour les 12-24 ans, qui continueront de bénéficier de tarifs réduits sur l’ensemble des formules d’abonnement.
En Flandre (et sur ses lignes menant jusqu’à Bruxelles), De Lijn augmentera également certains tarifs. Les prix des abonnements “Buzzy Pazz” et “Omnipas” seront indexés. Un ticket unique valable 60 minutes coûtera 3 euros (2,15 euros par SMS ou 1,80 euros pour un m-ticket via les applications pour smartphone). Le prix de la carte 10 voyages passera de 15 à 16 euros avec désormais une possibilité de paiement via une application pour smartphone. De son côté, la Stib a décidé de ne pas augmenter ses tarifs.
Officiel les tarifs de la @STIBMIVB n'augmenteront pas en 2018. #brugov #brusselsforpeople
— Pascal Smet (@SmetPascal) January 19, 2018
Une nouvelle liste liste des médicaments remboursés pour les plus précarisés
La nouvelle liste des médicaments D -soit les produits dits “de confort” et qui ne bénéficient d’aucun remboursement-, lesquels sont pris en charge par les CPAS pour les personnes indigentes, a été revue par la Fédération des CPAS bruxellois, celle des associations de médecins généralistes de Bruxelles (FAMGB) et l’Union des pharmaciens de Bruxelles (UPB). Elle entre en vigueur ce 1er février.
Cette liste créée en 2012 sera désormais riche de 800 produits pharmaceutiques incluant analgésiques, antipyrétiques, antiseptiques, sirops antitussifs et mucolytiques, spécialités dermatologiques, produits utilisés pour les affections du système digestif, de la sphère urogénitale, du système vasculaire ou encore certaines pilules contraceptives. Cette liste est consultable à l’adresse www.medicamentsd.brussels.
Un nouveau système d’épargne-carrière
Le concept d’épargne-carrière, qui doit offrir la possibilité aux travailleurs de “mettre de côté” des jours de vacances et heures supplémentaires pour les prendre au moment qu’ils jugeront opportun, entre en vigueur ce jeudi. Ce concept entre dans le cadre de la loi sur le travail faisable et maniable du ministre Kris Peeters (CD&V).
Le système du compte épargne-carrière donne ainsi l’occasion au travailleur de gérer lui-même une partie de sa carrière et d’y incorporer des moments de répits quand il l’estime nécessaire. Le système d’épargne-carrière devait entrer en vigueur en août, mais le ministre Peeters avait laissé six mois aux partenaires sociaux pour dégager une alternative. Une dernière rencontre consacrée à ce sujet au Conseil national du travail (CNT), ce jeudi 25 janvier, n’a abouti à aucun accord, rapportait le quotidien L’Écho vendredi. Les employeurs espéraient pouvoir élargir les conditions, jugées trop complexes pour les petites entreprises. La loi entre dès lors en vigueur ce jeudi sous sa forme originale. Le mécanisme d’épargne-carrière pourra donc être instauré dans les entreprises s’il est prévu dans une convention collective de travail au niveau sectoriel, ou via une convention de travail propre en cas d’échec d’un accord pour le secteur.
Le service de mobilité interbancaire simplifié
Une personne qui change de banque ne devra plus communiquer son nouveau numéro de compte à ses créanciers au sujet de ses domiciliations (opérateur de télécoms, fournisseur d’énergie notamment) et à ses payeurs récurrents (son employeur par exemple) dès ce jeudi. La banque se chargera elle-même de transmettre ces informations via le service central Bankswitching.
Le nouveau service de mobilité interbancaire s’inscrit dans le cadre de la Directive européenne relative aux comptes de paiement, qui doit être transposée dans le droit belge et entrer en vigueur ce 1er février. Ce canal numérique est rapide, facile et automatisé, précise Febelfin, la Fédération belge du secteur financier.
Un nouveau code de conduite pour les commissaires européens
Un nouveau code de conduite entre en vigueur dès ce jeudi au sein de la Commission européenne, qui s’appliquera à tous les membres actuels de la Commission Juncker.
Ce code prévoit notamment le passage de la “période de carence” de 18 mois à deux ans pour les commissaires, et à trois ans pour le président. Durant cette période, les anciens commissaires doivent informer leur ancien employeur des nouvelles fonctions qu’ils souhaitent occuper. Des restrictions sur le lobbying auprès de la Commission existent également. Les faits et gestes des anciens commissaires seront aussi désormais suivis par un nouveau comité d’éthique indépendant.
Ce code décrit également pour la première fois ce qu’est “un conflit d’intérêts” et précise que les commissaires européens doivent éviter la perception de conflits d’intérêts. Ils doivent par ailleurs mentionner tous les investissements de plus de 10.000 euros et leurs frais de voyage de fonction seront publiés tous les deux mois.
Avec Belga – Photo : illustration Belga