La SNCB lance une campagne anti-agression

La SNCB a lancé lundi une campagne de sensibilisation des voyageurs pour que cessent les agressions à l’encontre de son personnel alors que les cas de violences verbales et physiques ont augmenté de 11% en 2017.

Après une baisse d’un tiers depuis 2012, le nombre de cas d’agression à l’encontre d’agents de la SNCB est en recrudescence depuis 2017. En l’espace d’une année, quelque 1.200 déclarations ont ainsi été comptabilisées, soit une augmentation de 11% par rapport à 2016.

Les accompagnateurs de train en sont les cibles les plus fréquentes, neuf agressions sur dix étant dirigées contre eux. Leur cause principale: les discussions avec des voyageurs dépourvus d’un titre de transport valable.

Dans la plupart des cas, il s’agit de violences verbales mais quatre cas d’agression sur dix aboutissent toutefois à des violences physiques, qui s’accompagnent ou non de coups et blessures. En 2017, les agressions ont entraîné près de 3.000 jours d’absentéisme.

La SNCB souhaite dès lors prendre le problème à bras le corps et démarre lundi une campagne de sensibilisation dans les grandes gares du pays.

Un grand écran interactif

 Un grand écran interactif circulera ainsi ces prochains jours dans cinq gares (Bruxelles-Nord, Liège-Guillemins, Gand-Saint-Pierre, Charleroi-Sud et Anvers-Central). Sur l’écran figure un membre du personnel de la SNCB derrière une vitre brisée, qui symbolise la violence et l’impact des agressions sur sa personne.

En apposant sa main sur l’écran, le voyageur peut réparer cette vitre brisée. Chaque usager est ensuite invité à partager son geste sur les réseaux sociaux avec le hashtag #stopagressionsSNCB.

Cette campagne s’inscrit dans une politique plus large pour faire cesser les agressions envers le personnel de la SNCB. Le masterplan anti-agression a ainsi été renforcé depuis le mois de septembre.

La loi sur les amendes administratives, entrée en vigueur début novembre, doit par ailleurs permettre de lutter contre les comportements inappropriés à l’intérieur et à proximité des trains.

Belga / Photo : SNCB

  • Reportage de Jean-Christophe Pesesse et Simon Pacoret