Siamu : les représentants du personnel dénoncent un “climat de terreur et de pressions”

Les représentants du personnel du Siamu ont été ce mardi entendus par la commission des Affaires intérieures du Parlement bruxellois, dans le cadre des auditions autour de la gestion du Service d’Incendie et d’Aide Médicale d’Urgence de la Région bruxelloise.

Ces auditions font suite à un rapport de la Cour des comptes pointant des manquements importants dans la gestion des marchés publics, mais aussi à de récentes révélations sur des frais d’habillement injustifiés dans le chef de membres du personnel administratif du Siamu (Service d’Incendie et de l’Aide Médicale Urgente).

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Ce mardi, les représentants syndicaux ont été entendus par les parlementaires de la commission des Affaires intérieures : Dirk Van Ougstraete (ACV-CSC), Marc Kramski (FGTB-ABVV) et Eric Labourdette (président du secteur Zones de secours du SLFP). L’audition de M. Labourdette était particulièrement attendue au vu de ses révélations autour de la gestion du Siamu par les directeurs opérationnels de l’institution. “Ces problèmes étaient connus depuis 2000 et on aurait dû engager des personnes s’y connaissant en gestion de marchés publics”, estime-t-il.

Plus globalement, les trois délégués syndicaux ont énormément de choses à dire. Ils évoquent notamment le fait que les recrutements se sont dans “un régime de petits copains”, et prennent “beaucoup de temps”. Ils dénoncent également les formations des jeunes pompiers, expliquant que certains ne sont pas assez bien formés à leur arrivée dans l’équipe. Ils font également la liste des problèmes qu’ils connaissent au niveau du matériel.

Enfin, les trois personnes entendues, et principalement Eric Labourdette, dénoncent aussi “un climat de terreur et de pressions” à l’égard des délégués syndicaux, avec en prime “des insultes”, dans “une ambiance délétère”.

Les auditions se sont conclues ce mardi midi, avant une nouvelle réunion prévue dans les prochains jours, pour décider de la suite des travaux.

■ Duplex de Michel Geyer et Thierry Dubocquet.