Semaine de l’éducation aux médias : le conflit israélo-palestinien s’invite à l’école
La Semaine de l’éducation aux médias vient de démarrer dans les écoles. C’est l’occasion de se pencher sur le conflit au Proche-Orient. Est-il abordé en classe ? Ou dans les cours de récréation ? Que prévoit-on pour aider les enseignants ?
“À l’école, nous n’en parlons pas trop, même pas du tout. Nous regardons davantage des vidéos sur les réseaux, TikTok notamment. Nous tombons un peu par hasard dessus”, déclare une élève en 6ᵉ secondaire à l’école Ma Campagne, à Ixelles. “J’aimerais bien qu’on en parle un peu plus. D’autres pays sont parfois impliqués dans ce type de conflit. C’est l’occasion d’approfondir nos connaissances sur le sujet”, avance une autre.
Le sujet est complexe pour les élèves donc, mais aussi les professeurs. Ils se sentent de temps en temps démunis lorsque des faits d’actualité s’invitent dans les classes et animent les débats. La Fédération Wallonie-Bruxelles a mis un plan d’éducation aux médias pour mieux les outiller. Il reprend de nombreuses mesures parmi lesquelles, la Semaine d’éducation aux médias. Les enseignants peuvent aussi compter sur le dispositif “Questions Vives”. “Nous mettons des fiches pédagogiques qui reprennent les sujets d’actualité de manière neutre et par la suite décortiquer la question d’actualité en proposant toute une série d’enjeux et de pistes de réflexions”, détaille Aude Lavry, chargée de communication au Conseil supérieur de l’éducation aux médias.
Plus globalement, au travers de quelque 170 animations organisées dans différentes écoles de Wallonie et à Bruxelles, 4 000 jeunes auront l’occasion de mieux appréhender l’univers des médias, mais aussi de les utiliser avec compétence et esprit critique.
Le programme de cette première semaine de l’éducation aux médias est articulé autour de différentes thématiques, allant de la désinformation à l’usage responsable des réseaux, le décodage du monde des influenceurs, ou encore les représentations véhiculées dans les médias.
La rédaction avec Belga – Photo : BX1
■ Reportage de Lisa Saint-Ghislain, Karim Fahim et Corinne De Beul.