Secteur accueil de la petite-enfance : des puéricultrices dénoncent le manque de personnel

Ce mercredi, le secteur de l’accueil de l’enfance a manifesté sur la place Surlet de Chokier, en face du bureau de la ministre de la Petite enfance Bénédicte Linard (Ecolo).

Le personnel de terrain a installé un poste médical, pour s’y greffer des bras. Ce geste symbolique dénonce le manque de personnel dans ce secteur en crise. “Le plus réaliste serait de demander un budget plus élevé, et d’investir dans la formation de nouvelles puéricultrices”, explique la représentante CGSP pour les crèches bruxelloises.

Les manifestantes sont unanimes : si on ne résout pas la problématique du manque de bras, on ne résout pas celle des mauvaises conditions de travail.

“Il faut 16 millions au minimum, voire 25 millions, si on veut pouvoir assurer un fonctionnement harmonieux”, avance Eric Dubois (CGSLB).

Plus largement, les représentants du secteur ont appelé à revaloriser urgemment le métier, pas seulement financièrement.

“Peu de jeunes choisissent encore cette profession et les puéricultrices en place sont nombreuses à songer à une reconversion”, explique Stéphanie Parmentier, secrétaire-nationale CNE pour le non-marchand.

“Nous avons besoin de mesures urgentes et rapides pour attirer les jeunes vers ce métier et donner aux puéricultrices expérimentées les moyens de faire leur job dans de bonnes conditions”.

“Aujourd’hui, nous lançons un plan d’action tous ensemble, syndicats et patronat, que nous soutenons via une pétition sur change.org intitulée ‘Pas de bras, c’est la cata'”, conclut Nathalie Lionnet (SETCa).

En raison de l’action de mercredi, quelques crèches du secteur public ont gardé portes closes.

De son côté, la ministre rappelle que le secteur de l’enfance n’a jamais été autant financé, avec notamment l’ouverture de 5200 places en crèche.

■ Reportage de Marie-Noëlle Dinant et Frédéric De Henau

■ Interview de Madeleine Guyot, directrice de la Ligue des Familles au micro de Jim Moskovics et Adeline Bauwin