Scandale au Samusocial ? Pascale Peraita répond
Majorité et opposition dénoncent toujours le manque de transparence du Samusocial. Le gouvernement bruxellois sera interpellé ce vendredi après-midi sur les rémunérations des mandataires au sein de l’ASBL.
Le député Ecolo Alain Maron avait indiqué sur notre antenne, jeudi dernier, et en commission des affaires sociales du parlement bruxellois, mercredi, avoir découvert qu’un budget de 59.920 euros avait été utilisé en 2016 au Samu social pour couvrir les rémunérations des membres du conseil d’administration et du bureau de l’ASBL.
Dans une lettre adressée à la presse, l’ex-directrice du Samusocial, Pascale Peraita, aujourd’hui administratrice-déléguée de l’ASBL explique ce montant par l’attribution de jetons de présence de 140 euros pour le conseil d’administration. Le nombre de jetons de présence pour les membres du bureau a été plafonné à 10 par mois, ce qui équivaut à 1.400 euros brut par mois, au maximum, par membre.
“Il s’agit d’une asbl subventionnée à plus de 90% par les deniers publics, composée à plus de 50% de représentants d’organismes publics. Donc les rémunérations des administrateurs sont à considérer comme publiques. Il faut cesser toute hypocrisie. On doit dans ce cas rendre des comptes au public surtout avec un objet social tel que celui du Samusocial”, a commenté jeudi Emmanuel De Bock. Pour le mandataire DéFI, membre de la majorité régionale, l’argument selon lequel les jetons de présence ont été payés grâce aux 2% de dons du privé ne tient pas la route. Ce “mauvais argument” a également été entendu lors des travaux de la commission parlementaire sur le dossier Nethys. “J’espère par ailleurs que l’on n’aura pas la mauvaise surprise de découvrir que l’un ou l’autre dépasse de la sorte le plafond de rémunération de 150% (du revenu parlementaire) car ce serait un double scandale sur le dos des plus démunis. Je ne supporte plus que l’aide aux plus démunis n’aille pas aux plus démunis”, a-t-il conclu.
Dans sa réponse Pascale Peraïta précise que “l’asbl Samusocial est une asbl privée. Les administrateurs y siègent à titre privé. Aucun n’est désigné par une structure publique (conseil communal, CPAS ou autre). C’est également le cas pour Pascale Peraïta. Ce ne sont donc pas des mandats politiques”.
Le débat risque d’être houleux, affaire à suivre sur notre site internet BX1.be et dans le 18h de Valérie Leclercq. (avec Belga)