Saint-Josse : la section locale du PS mise sous tutelle
Le bureau de la Fédération bruxelloise du PS a décidé samedi de mettre pour six mois sous tutelle, la section socialiste locale de la commune de Saint-Josse à la suite d’incidents qui se sont produits lundi dernier à l’occasion d’une assemblée générale.
Des personnes en étaient venues aux mains, notamment lorsque l’ex-échevin Azzouzi, soutenu par un ex-conseiller, et contesté par d’autres avait tenté d’y prendre part, alors que selon le président de la Ligue ouvrière de Saint-Josse, il n’en est plus membre. La branche locale du parti socialiste de Saint-Josse aurait dû voter à cette occasion la procédure de renouvellement du comité composé de mandataires et d’autant de non-mandataires plus un. L’AG a dû être reportée. Constatant l”“absence de fonctionnement actuel de la section de Saint-Josse qui est contraire aux intérêts de notre parti”, le bureau de la Fédération bruxelloise du PS a décidé de mettre celle-ci sous tutelle pour six mois sur base de l’article 23 §4 des statuts du PS.
Selon le président de la Fédération bruxelloise du PS, Ahmed Laaouej, la décision a été prise à une très large majorité (34 voix sur 38 des membres présents – 1 contre et 3 abstentions). La “substitution” est décidée pour une période de six mois. Concrètement, un collège de trois membres de la Fédération est chargé de substituer aux instances locales. Il s’agit de Ridouane Chahid, chef du groupe au parlement bruxellois et bourgmestre ff d’Evere; Thomas Gilet, président de la section PS de Watermael-Boitsfort; et Noémie Roger, membre de la section de Jette. Le bureau de la Fédération dit avoir notamment constaté que la section de Saint-Josse n’est plus en capacité de fonctionner avec l’apaisement et l”esprit de fraternité requis ; et que les troubles constatés “comportent des tensions à ce point graves qu’elles rendent impossible un retour à la sérénité dans le cadre actuel du fonctionnement de la section“.
De leur côté, les responsables de la ligue ouvrière de Saint-Josse ont chargé leur avocat, Marc Uyttendaele, de saisir la commission de vigilance (nationale) du parti afin d’obtenir la suspension immédiate de cette décision prise “au mépris des principes démocratiques et des droits de la défense”.
Contacté, L’échevin Philippe Boïketé dit ne plus vouloir s’exprimer, prétextant qu’une décision a été prise par le bureau de la fédération bruxelloise et qu’ “il s’agit maintenant de la respecter et de retrouver la sérénité.”
Anaïs Corbin avec Belga