Saint-Gilles : une motion de soutien aux artistes sera proposée au conseil communal ce jeudi
Le collège de Saint-Gilles soumettra ce jeudi soir en conseil communal une motion de soutien aux artistes déposée, par les groupes Liste du Bourgmestre et Ecolo-Groen.
La motion s’adresse aux “différents niveaux de pouvoirs” et leur demande de prendre une série d’initiatives pour soutenir le secteur et les artistes.
Le texte, initié par l’échevin de l’Emploi, Thierry Van Campenhout (PS), évoque d’abord les effets des mesures de confinement sur le secteur culturel et l’arrêt des événements artistiques et culturels “impactant sévèrement des centaines de milliers de travailleur.euse.s aux statuts déjà très précaires“, donc beaucoup ont perdu une partie ou la totalité de leurs revenus.
La motion rappelle la mise en œuvre par la commune d’un plan de soutien au secteur culturel, “s’additionnant à l’action des opérateurs culturels et des autres pouvoirs publics au-delà des réalités institutionnelles“, et précise que le collège “s’engage à renforcer ce plan de soutien par des mesures supplémentaires et à dégager des moyens budgétaires tenant compte de la situation financière de la commune“.
Le collège saint-gillois demande entre autres aux différents niveaux de pouvoir :
– la mise en place de “plans de redéploiement culturel transversaux construit en concertation avec les secteurs et concertés entre eux afin de prendre les mesures d’urgence courts, moyens et longs termes (…)”
– La mise en place d’un “guichet culturel unique” rassemblant les différentes entités offrant “une aide administrative et juridique en ligne ainsi qu’une FAQ centralisée avec des informations claires, centralisées, non contradictoires en ce qui concerne les problématiques et solutions proposées à chaque niveau de pouvoirs.”
– L’établissement de fonds d’urgence à chaque niveau de pouvoir pour assurer des aides aux artistes, techniciens, techniciennes, travailleurs et travailleuses autonomes, “en veillant à ce que ces fonds puissent atteindre les prestataires en première ligne et en tenant compte du caractère intermittent de leurs métiers et des formes particulières de leurs engagements.”
– d’assurer un “revenu garanti de crise” spécifique aux artistes, techniciens et techniciennes n’ayant plus aucun revenu depuis l’interruption des activités et ne pouvant avoir droits aux premières mesures prises au niveau fédéral ni au statut d’artistes.
Le texte demande aussi des mesures spécifiques concernant le statut d’artistes, l’accès au chômage temporaire, ou encore en matière de “cumul entre les droits d’auteurs et les allocations de chômage“, demandant la suppression de l’article 130 instauré par l’Onem, “qui ne permet pas à un chômeur ou une chômeuse de toucher des droits d’auteur qui sont perçus pour des œuvres conçues sous contrat de travail et donc hors période de chômage. ”