Saint-Gilles : nouvelle édition du “banquet de la street” pour les personnes sans chez-soi
DoucheFLUX, en collaboration avec l’association Les Gastrosophes, a organisé ce mardi après-midi la quatrième édition du “banquet de la street” sur la place Bethléem.
L’objectif: faire profiter les personnes sans chez-soi ou précarisées d’un repas festif pour le réveillon de Noël.
“Qu’il s’agisse de personnes avec ou sans papiers, avec ou sans chez-soi, d’ici ou d’ailleurs, tout le monde est bienvenu“, soulignent les deux associations.
De 12h00 à 16h00, les tables étaient dressées sur la place saint-gilloise, plongée dans une ambiance musicale et chaleureuse. Cette année encore, le menu concocté par Les Gastrosophes avait de quoi ravir les papilles de chacun: huîtres bretonnes en amuse-bouche, soupe gratinée à l’oignon en entrée, filet de dinde (accompagné d’une poêlée de pleurotes, d’un jus de volaille et d’un stoemp butternut) en plat. Des bûches de Noël signées Nicolas Arnaud venaient compléter le menu, le tout accompagné de vin chaud.
“Investir massivement dans le logement”
L’ASBL, qui récupère des invendus alimentaires chez des grossistes et des maraîchers bios, vend des services traiteurs à des entreprises ou particuliers. La marge réalisée permet ensuite d’offrir des repas à des publics précarisés, tout au long de l’année, en collaborant avec des associations telles que DoucheFLUX.
En Région bruxelloise, “la situation est grave”, a toutefois tenu à souligner le directeur de DoucheFLUX, Benjamin Brooke. “On risque d’atteindre les 10.000 personnes sans chez-soi cette année“, alerte-t-il.
DoucheFLUX fonctionne à flux tendu “tout au long de l’année“. “On est surtout inquiets pour 2025, car on entend parler de coupes budgétaires”, poursuit Benjamin Brooke. “On nous demande toujours de faire davantage avec moins de moyens, ça va être compliqué.” Le directeur de DoucheFLUX appelle les pouvoirs publics à prendre leurs responsabilités, et à “investir massivement dans le logement notamment, en arrêtant de financer uniquement des situations de dépannage ou d’urgence“.
Belga – Photo : Belga/Lou Lampaert
