Saint-Gilles : fermeture des terrasses à minuit, tous les cafetiers ne sont pas inquiets
C’est un projet de règlement de la majorité communale de Saint-Gilles, s’il passe les terrasses des cafés devront fermer à minuit. L’opposition s’insurge d’une mesure anti-jeune. Tous les cafetiers ne semblent pas inquiets, en effet de nombreux établissements fermaient déjà leur terrasse avant minuit.
Vincent Henderick (cdH) condamne ce futur Règlement ‘Terrasses’: “il est très restrictif. En plus de l’heure de fermeture, il imposera de libérer les trottoirs sur une largeur de 1,5 mètre minimum, ce qui posera de grosses difficultés aux nombreux cafés/restaurants qui se sont ouverts à Saint-Gilles, dans les quartiers, ces derniers mois /années, et qui exploitent une terrasse. Pour certains d’entre eux, cela équivaut aussi à la condamnation de leur terrasse”.
“L’horaire serait même plus strict que celui de la place Flagey qui doit fermer ses terrasses à 1h du matin” continue-t-il. Sauf qu’à Flagey, c’est la consommation d’alcool qui est interdite après 1h du matin. A Saint-Gilles, les citoyens pourront toujours boire de l’alcool, sauf sur la terrasse d’un café. Plusieurs cafetiers que nous avons rencontrés ne semblent pas inquiets et expliquent qu’ils ferment déjà leur terrasse à ce moment-là.
Considérant ce règlement comme “une atteinte à la convivialité“, le groupe cdH dénonce “cette volonté de ‘normalisation’ ” et compte déposer des amendements au texte pour changer les horaires lors d’événements spécifiques et les week-ends.
De son côté, Ecolo parle d’une “vraie politique rabat-joie qui cadenasse beaucoup trop l’aspect convivial qui fait le charme des quartiers festifs de Saint-Gilles , alors que, par ailleurs, certaines zones résidentielles mériteraient du calme bien avant minuit.” Les verts introduiront deux amendements afin de :
– distinguer des horaires différents entre les zones résidentielles et celles à prédominance Horeca claire (par exemple le Parvis)
– distinguer des horaires différents entre la semaine, les w-e et les veilles de jours de congé.
Ecolo qui plaide aussi pour des contrôles effectifs “des niveaux de bruit dans et hors de certains établissements, notamment ceux qui usent, voire abusent, d’amplifications sonores fenêtres ouvertes.”
■ Reportage d’Alexis Gonzalez et Morgane van Hoobrouck