Rôle de la SNCB dans la déportation : la société travaillera sur les recommandations

La CEO Sophie Dutordoir l’a indiqué mercredi lors de la présentation du rapport et des recommandations du groupe au Sénat.
La SNCB va travailler sur les recommandations du rapport du Groupe des Sages sur le rôle de la compagnie ferroviaire dans les déportations pendant la Seconde Guerre mondiale présenté en janvier dernier. La SNCB a déjà annoncé un certain nombre d’actions. Une exposition temporaire sur les trains de la déportation sera présentée de septembre de cette année à juin 2026, au Train World, le musée du train de la SNCB à Schaerbeek. Celle-ci sera accompagnée de conférences et d’initiatives pédagogiques. Toujours en septembre, un site web sera lancé. Il rassemblera toutes les informations sur la SNCB pendant la Seconde Guerre mondiale.
Comme l’avait déjà indiqué le ministre fédéral de la Mobilité Jean-Luc Crucke (Les Engagés), Mme Dutordoir a réitéré la volonté de la SNCB de présenter des excuses publiques. “Nous avons également soumis cela à HR Rail et Infrabel afin que nous puissions le faire collectivement. HR Rail a déjà répondu positivement, Infrabel veut étudier la question plus avant”, a déclaré l’administratrice déléguée au Sénat. “Il me semble que nous vivons un moment où les excuses collectives, dans le contexte d’une responsabilité collective pour un passé collectif, sont à l’ordre du jour. Toujours dans le contexte de cette responsabilité historique collective, nous avons également pensé qu’il était approprié de demander l’autorisation de l’État belge pour cela”. La SNCB mènera également une vaste campagne dans le contexte de l’exposition temporaire de Train World en septembre, y compris dans les gares. Des conférences sur la SNCB et la Seconde Guerre mondiale seront ainsi organisées. Des dossiers pédagogiques seront élaborés pour les écoles primaires et secondaires. “En collaboration avec d’autres instances, la SNCB est déterminée à faire la lumière sur ces pages sombres de notre histoire, avec le grand espoir que cela ne se reproduise plus jamais”, a encore souligné Mme Dutordoir.
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Entre 1942 et 1944, la SNCB a déporté plus de 25.500 Juifs et Roms. Près de 190.000 Belges soumis au travail forcé et plus de 16.000 prisonniers politiques ont également été transportés par la société de chemins de fer.
Belga